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French to Spanish: On me l'avait vendue General field: Art/Literary Detailed field: Poetry & Literature
Source text - French On me l'avait vendue comme étant de la MDMA1
sous forme de
gélules, mais, tel que précisé, en dose assez élevée; aussi
m'avait-on recommandé, n'ayant moi-même jamais pris de cette
drogue, d'en retirer une certaine quantité – je n'en fis rien. Environ quarante-cinq minutes plus tard, je ressentis ce que je ne puis
qualifier que d'ineffable légèreté; mes pas semblaient presque
voler sur la neige mouillée, parfois brune dans les traces laissées
par les pneus des voitures; les couleurs et lumières autour de moi
exacerbées me semblaient presque violentes, quoique gentilles;
le vent et la pluie, en cette fin de mars trop froid, des douceurs
perlant sur ma peau. Je me sentais parfaitement bien, dans un
état que j'expliquerais comme une sorte de communion – chaque
passant que je croisai, je le saluai cordialement, avec le sourire le
plus honnête et le plus profond (sans jamais n'être trop grand)
que jamais mes lèvres n'avaient étiré. Rentrant chez moi, je
contemplai un instant la porte d'entrée en souriant bêtement, je tant en passant un regard à la publicité de Nestlé « Lait pur de la
Vingeanne stérilisé », montrant une jeune fille en robe rouge,
écrasée par sa coiffure rousse, assise buvant du lait avec à ses
pieds ses chats faisant de même – l'un des chats montait légèrement sur sa robe; j'entrai et allai à la cuisine me servir un verre
d'eau que je ne finis jamais. Je m'assis sur mon lit, et fis jouer
des nocturnes de Chopin, avant de tout simplement me laisser
tomber en arrière, les bras détendus, l'un pendant hors du lit,
laissant la musique languir autour de moi lors que je regardais le
plafond danser dans ses formes qu'il ne semblait se laisser de
recréer.
Je doute, encore maintenant, de l'utilisation qui est faite par notre
époque de la MDMA, drogue connue pour faire danser sur du
techno des individus au comportement répétitif, et, disons-le,
assez bestial – jamais n'ai-je autant apprécié les subtilités
contrapuntiques et l'expression crue de l'Agnus Dei de la messe
en Si mineur de Bach, avant de basculer vers Vivaldi, son Stabat
Mater Dolorosa2
, qui m'arracha – et je vous le dis en toute honnêteté, l’expliquant par la drogue plus que par une conception,
disons, romantique de l'art, des larmes; je pleurai lorsque la haute-contre3
fit son entrée, après les trilles des violons; je compris
subitement la perfection de sa musique, et je compris ce dont il
en était; la souffrance de la mère, je la vis en elle pleurant son
fils, à genoux devant la croix: des larmes roulèrent sur mes joues
tandis que je la voyais, dans cette musique, dans cette hautecontre dont je ne sais le nom, je la voyais, la mère qui se lamentait, voyant impuissante son fils se mourant sur la croix, et lui
qui descend sur elle un regard contrit quoique plein d'espoir.
Dans Stabat Mater, il y a la notion de se tenir; elle se tient là,
adolorée4
face à l'absurdité, la folie humaine qui se concrétise
sur cette croix, sans ne dire rien: et la musique enfle, enfle, enfle
: puis se résout sur ce lourd accord mineur; on repart sur une
touche plus rapide quoique triste encore; la mélodie court dans
un élan presque pastoral, d'un instrument l'autre: la haute-contre
entre, dans un moment d'espoir : si Dieu là-haut nous est silencieux, regarde-moi, mère, et regarde le Dieu qui est en moi
comme en toi comme en nous tous mêmement, et accepte Son
œuvre, Son dessein, et Son silence omniprésent, jusqu'à sa dernière, seule embrassade indifférenciée dans la mort : voilà, mère,
ce que je t'offre, et que j'offre à l'humanité, par ma souffrance
indue quoique nécessaire: je vous offre, à tous, cette communion;
le même regard que je descendis vers les yeux de ma mère montant vers moi, je le descends sur tout le genre humain, sur toi, sur
moi, sur la mère, toutes les mères, les pères et leurs enfants: je
vous offre Dieu, je vous offre le salut, la grâce: acceptez-moi et
je vous accepterai en mon sein comme les profondeurs amniotiques de la mer ravalent les îles volcaniques qui au hasard de
quelque éruption avaient jailli de ces tréfonds, pour se poser un
instant à la surface des flots dans un bref sursaut pélagique.
Et quand la musique se tait, c'est que Mathilde vient d'ouvrir la
porte; je ne l'avais pas entendue entrer – elle arrive comme ça,
un peu à l'improviste, comme j'aurais aimé et comme j'aime
qu'elle arrive, sans cogner; elle doit avoir déposé ses bottes près
de la porte, et elle vient en gambadant presque. Elle trouve un
pauvre con, étendu la chemise ouverte en écoutant du baroque
trop fort – après deux minutes de discussion décousue, il laisse
tomber platement qu'il est absolument défoncé. Elle le regarde
avec son air le plus matrimonial : « C'est quoi, t'as pris ta MDMA? » Bien entendu, qu'il l'a prise – on le voit tout de suite
dans ses yeux d'animal mort. Il est désolé; pourquoi? – parce
qu'il y a elle, et derrière son regard inflexible qui vous scrute en
vous demandant d'une voix lasse, d'une voix déçue: « C'est
quoi, t'as pris ta MDMA? », il reste un jugement, peut-être le
dernier jugement humain qu'il puisse recevoir: on avait prévu
sortir ensemble, tous les deux, et t'es trop high sur ta MDMA
pour faire quoi que ce soit – on pourrait ici opposer à la réalité
bien des arguments hédonistes, décadentistes, mais il n'y a ni
romantisme, ni tentative de faire dans le réalisme; qu'un con –
allons dehors, sortons d'ici, on va où tu veux, tant que ce n'est
pas à l'intérieur.
Alors elle devant, je suis sorti, la suivant comme elle marchait
trop vite, un peu frustrée de la conversation que l'on venait presque d'avoir, un peu boudeuse, et simplement blessée, je le crois –
je n'arrivais à rien discerner derrière les regards presque absents
qu'elle me lançait, sinon un vague mépris et une certaine peur. Je
n'arrivais pas à lui parler, chaque tentative de discussion se soldait par un échec; j'avais honte. Dehors, tout était trop lumineux,
malgré le plafond nuageux et la nuit avancée; je ralentissais de
temps à autre, pour regarder curieux par les fenêtres les téléviseurs allumés et leur lumière bleutée, les soirées où des gens
riaient – que n'aurais-je donné pour n'être pas là, ne me sentant
seul sur cette rue, aux côtés d'elle trop distante, pour être avec
ces gens qui seraient mes amis, ou pour simplement écouter une
émission tarée à souhait avec quelqu'un. « Et tu as pris ça tout
seul, chez toi? » Oui, je l'ai prise seul chez moi, parce que je
n'avais pas envie d'aller dans une soirée, où que ce soit, sous
cette drogue : je voulais écouter du baroque, peut-être. « Me
donnerais-tu une cigarette? », suivi d'un hochement de tête,
d'une main qui glisse dans les poches – rapidement, elle me le
dit, c'était nécessaire, je l'aurais aussi fait : « Pourquoi tu fais ça? »
Pourquoi j'ai fait ça? « Pas nécessaire de le mettre au passé. »
« Et arrête de t'excuser. » Sauf que j'ai raison de m'excuser :
vous tentez de parler aux autres, et tout s'empire; les discussions
s’enlisent, puis leurs sujets, puis les personnes les tenant – il ne
reste, assez tôt, plus que la nouveauté, les nouvelles gens, puis la
basse vanité et la constatation qui ne devrait jamais être imposée
à la jeunesse : chacun n'est pas plus profond que l'autre – ce que
vous nommez profondeur n'est autre qu'une forme de rhétorique
apprise comme beaucoup d'autres. Pourquoi sommes-nous si
intéressés par notre prochain, s'il nous est parfaitement impossible de lui parler? – et alors si vous n'arrivez plus à communiquer
avec votre pareil sur la rue, en chemin vers le bar où vous allez
on-ne-sait-trop-pourquoi, que reste-t-il sinon les excuses? Plates
dans leur fausseté, pour ce que de vraies en eurent semblées
d'autant plus fausses. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise? »
Peut-être est-ce là justement, ma chérie, pourquoi je te les jette,
ces excuses : parce que je ne sais pas ce que je veux que tu me
dises, parce que je suis ennuyé lors des silences pesants. Il y a
aussi quelque chose de moins beau, une conscience indistincte :
l'angoisse, l'anxiété de séparation; mourir seul. Qu'est-ce que ça
peut vouloir dire, de mourir seul? – est-il seulement possible de
ne pas mourir seul : au moment de la mort, de quoi peut-on se
soucier sinon de la seule personne avec laquelle l'on partagera
ses derniers instants, ainsi que notre totalité? Peut-être la mort
est-elle plus supportable accompagnée – personne ne saurait dire. Une chose est sûre, l'acte lui-même, cette sorte d'entente avec
le monde que de le quitter, est toujours accompli dans la solitude
la plus totale. C'est un moment sacré; comme un dernier pacte
passé en secret avec le genre humain, avant de s'en retirer. Dans
la toile L'arrestation du Christ, du Caravage, le Christ, dénoncé
par Judas et honteux du comportement de ce dernier, de sa fausse embrassade, de son regard mélangeant folie et terreur, détourne le regard dans un air de tristesse tandis que Judas s'agrippe à
ses vêtements, avec cet air qu'ont les membres tendus, secoués
de spasmes des chevaux emprès de crever. Le Christ, là, ne té
moigne pas du niais pardon condescendant que l'on retrouve
chez Gustave Doré, dans les derniers jours du christianisme –
non, la toile du Caravage est différente, elle offre quelque chose
de plus, l'humanité du Christ : il se détourne du visage de Judas,
regardant au sol et à sa poussière dont il se sait tiré, et ne montre
que son humilité, dans toute sa grandeur, si petite, si particulière
en même temps : voilà la merveille que le christianisme, soit sa
facilité à tout transcender, à tous nous rejoindre : le Christ, par
amour pour l'humain, choisit la solitude en détournant le regard
de Judas, et mêmement le punit, jette Judas dans une solitude
bien plus profonde. Aussi voit-on Judas s'agripper au Christ dans
un élan désespéré; si le Christ est dans la solitude humaine, il a
Dieu; Judas est seul entre les siens, et asseulé du Seigneur. Plus
tard, le Christ ressentira sur la croix la même solitude :
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?5
» Ce
sont là les paroles d'un humain, des paroles incertaines, des
questions lancées en l'air, sans réponse, lorsque le genre humain
nous a abandonné, et les cieux de même : le Christ, avec ces cris
de désespoir, témoigne de ce sentiment de solitude totale duquel
chacun fait expérience. Felix Mendelssohn Bartholdy met en
musique ce texte – ce sera son opus 78; trois psaumes, dont Mein
Gott, warum hast du mich verlassen ? ; les passages particulièrement lyriques où des voix seules jettent ces « Mon Dieu ! je
crie le jour, et tu ne réponds pas ; la nuit, et je n’ai point de repos. » au seul silence de la foule, à la réverbération de la salle,
sont suivis des chœurs qui leur répondent, leurs voix unes dans
leurs accords – tantôt ceux-ci se détendent, s'étirent, et une voix
seule, féminine, s'élève une octave au-dessus du lot, suppliant
doucement : « Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m’as-tu abandonné, et t’éloignes-tu sans me secourir, sans écouter mes plaintes ? » Sans tomber dans la sainte-beuverie, l'existence de Mendelssohn seule pouvait permettre cette œuvre réellement chrétienne; descendant d'une illustre6
famille juive, baptisé à l'âge de
sept ans, conservateur et adorateur du baroque lors qu'alentour
s'ébat, s'abat la déliquescence romantique, ostracisé de la majorité de ses contemporains, rejeté par la postérité7
, Mendelssohn est
seul, et il hurle au ciel, dans cette pièce : « Pourquoi donc ne
descends-Tu pas Ta gloire sur mon front – lauré de tous les succès terrestres, il en est d'autant plus découvert, dans l'attente de
Ta gloire éternelle. »
Et moi, sur la rue, poussé vers l'autre et repoussé par la distance,
ce champ de terreur absolue nous séparant, je ressentis cette
même chose. Ici, le ciel nous semble vide car il n'y a que les lumières de la ville qui s'étendent probablement jusqu'à en rejoindre la suivante, qui par leur poésie, par cette poésie d'or, d'acier
et de lumière, ne nous laissent au-dessus qu'un ciel désastré.
C'est plus qu'assez. Les étoiles nous sont statiques tandis que les
cités dolentes qui sans fin s'étendent ci-bas sont en perpétuelle
mouvance. Il n'y avait vraiment, à ce moment, que moi frissonnant, et ces étrangers qui me semblaient toujours plus oultre
s'éloignant; sur mon iPhone, un ami à moi, habitant New-York,
me racontait avec photos à l'appui une scène qui devait me marquer : il avait organisé une soirée chez lui, puis chacun était parti, sauf ce taré, un type que tous toléraient, pour ce qu'il avait
grandi à leurs côtés. C'était, en fait, une personne à la stricte limite de la déficience intellectuelle; peu s'en fut s'il pût aller à
l'école régulière. Néanmoins, mon ami et les siens avaient été
aux mêmes écoles, et ce depuis leur enfance – ils l'acceptaient,
malgré tout. C'était un décrocheur qui vivait dans le sous-sol de
ses parents (desquels je ne sus rien), et ne faisait autre chose que boire : sa pensée ne dépassait que rarement le stade de la réponse
à ses instincts ainsi qu'aux plus basses pulsions pouvant
l’animer. Il se saoulait comme un porc, puis vomissait – alors
que mon ami m'envoyait ses messages, ainsi qu'une photo de la
personne en question, assise sur un divan beige, tenant une poubelle rouge dans laquelle s'abîmait un filet de bile filtrant entre
ses lèvres, il était justement en train de l'aider à ramasser, à essuyer un peu son visage maculé de vomissures. C'était là, je le
crois, l'illustration parfaite d'un malaise, d'une solitude profonde,
impossible pour cette personne à formuler, ainsi que l’exposition
de l'absurdité de la condition humaine dans sa cruauté la plus
parfaite, soit ici le fait de n'être coupable de rien sinon de sa
naissance, et aussi d'écoper de plus que ce que l'on pourrait, sous
une vie de crime, se mériter. Quel saint priera-t-on, la bouche
déclose, les paupières tombantes, les lèvres exsangues barbouillées du dernier souper que notre bière de trop nous aura fait rendre à la terre dont il a été tiré? Qui viendra nous écouter bafouiller des phrases stupides, tenter d'organiser notre pensée dans un
effort humiliant et décourageant? Il n'y aura dès lors pour nous
personne, et insensés, mourrons comme nous sommes nés et
avons vécu : seuls. Mais y a-t-il un saint patron des bouches bien
closes, des yeux éveillés, pétillants; des lèvres qui ne s'arrêtent
de remuer qu'un instant pour mieux savourer le silence rhétorique devant mener à une suivante démonstration? Qui voudrait
bien nous écouter réciter des lieux communs, organisant la pensée d'autres, sans effort ni courage? Il n'y aura dès lors pour nous
personne, sinon dans le regard des autres, notre reflet dégoûtant;
dans leurs visages, le miroir de notre vacuité. Il y avait, à la droite de ce divan beige, un buste d'Homère en plastique blanc – il
ne fut jamais éclaboussé. Je vis, dans une autre photo plus tardive, mon ami embrassant ce buste à la blague, dans une pose de
prince charmant.
Comme j'entre dans le bar où je nous ai conduits, montant une
volée de marches, je m'arrête, presqu'arrivé en haut – c'est qu'il y
a tous ces gens devant moi assis aux tables et au comptoir, et ils
sont tous là riant, criant, dépensant, et ils ont l'air heureux, et s'ils
ne le sont pas, ils l'ont l'air plus que nous. Je les regarde, j'aimerais être des leurs, j'aimerais leur parler, les connaître, mais je
suis loin d'eux, et plus je les regarde, plus je me trouve bien plus
proche qu'eux ne peuvent l'être les uns des autres – une sorte de
solidarité me frappe dans notre solitude commune. Je me promène dans le bar tandis qu'elle, elle est aux toilettes; une musique joue, trop forte; dehors, des lumières vertes me semblent
absolument malsaines – je retourne à l'intérieur. Il y a des tables
pour deux, où discutent des couples : moi, quand je viens en un
pareil endroit accompagné, je veux avec elle boire en silence,
savourant les éclats de voix alentour retentissant. Les autres tables sont pour environ six personnes; elles sont toutes remplies,
recouvertes de chair, de pintes et de rires; aucune n'est libre, et
tandis que Mathilde revenant des toilettes s'est arrêtée pour parler à quelqu'un qu'elle ne connaît aucunement, je tente d'observer
les lieux, d'observer en détail chaque personne – l'angoisse de
passer pour quelqu'un de seul ou même pis un drogué met fin à
cette entreprise; mon intérêt pour ces gens s'arrête là. J'attends
Mathilde, inconfortable, buvant un Ricard qui goûte trop fort,
beaucoup trop fort, comme un goût éclatant, violent sous l'influence de la drogue – elle le finira tantôt, avant que nous ne
partions. Je suis alors jeune, je me replace dans l'endroit : il y a
moi, et la fragilité de ce qui me lie à Mathilde, puis ces gens, et
j'ai ce sentiment que c'est l'heure, la mienne, et pourtant je suis
accoudé à un comptoir avec un verre mi-renversé à la main, trop
défoncé pour parler à Mathilde convenablement, pour que nous
puissions nous comprendre, et soudainement je suis un putain de
perdant. Dehors – je marche aux côtés de Mathilde; réconciliés nous retournons chez moi, les pas claquant dans la neige mouillée, et
comme plus tôt, il pleut une pluie fine qui vous trempe les cheveux. Je me passe la main au visage, le long de la bouche, m'arrachant de minces frissons, puis me la glisse au cou – Mathilde
me parle de façon indistincte, elle valse autour de moi, riant; les
ciels et leurs éclats emblanchissent la rue; la pluie pare de couronnes de givre les lumières jaunes des lampadaires. Des joies
minerves me saisissent, tandis que je m'arrête un instant pour
regarder au bas d'une longue côte le ressac des automobiles :
d'un côté on ne voit que le rouge des phares arrière, de l'autre, le
jaune de l'avant. Ces couleurs tourbillonnent un instant; la nuit
gît là transpercée, saignant sa noirceur, et j'allume une cigarette,
regardant Mathilde : n'est-ce pas beau? – je pourrais m'y noyer.
Nous croisons des passants aboissonnés8
, puis arrivons chez
moi, nous couchons – elle veut faire l'amour, mais je ne le peux.
Mathilde ne me parle plus; elle s'endort progressivement, glisse
sa main sous ma chemise avant de fermer les yeux pour de bon.
Je restai éveillé jusques aux premiers scintillements de l'aube, où
un soleil mort-né dans son berceau de nuages s'insinua entre mes
draps – les lèvres entr'ouvertes, elle dormait, et j'allai me masturber aux toilettes.
Translation - Spanish Me lo vendieron como MDMA bajo la forma de cápsulas, pero, tal como se especifica, en dosis bastante elevada; también me recomendaron, no habido yo mismo probado esta droga, de retirarle una cierta cantidad – yo no hice nada de esto. Alrededor de cuarenta y cinco minutos más tarde, sentí algo que no podría calificar sino como una ligereza inefable; mis pasos parecían casi volar sobre nieve húmeda, tal vez marrón en las huellas dejadas por las llantas de los carros; los colores y luces alrededor mío exacerbados me parecían casi violentos, pero gentiles; el viento y la lluvia, en este fin de marzo muy fríos, dulzores burbujeando sobre mi piel. Me sentía perfectamente bien, en un estado que explicaría como un tipo de comunión – cada peatón que me cruzaba yo saludaba cordialmente, con la sonrisa más honesta y más profunda (sin jamás dejar de ser muy grande) que mis labios jamás hubieron estirado. Rentrando a mi casa, contemplaba yo un instante la puerta de entrada mientras sonreía como tonto casualmente volteando a ver una publicidad de Nestlé «Leche pura de la Vingeanne esterilizada», mostrando una niña pequeña con vestido rojo, aplastado por su cabello rojizo, sentada bebiendo de la leche mientras a sus pies sus gatos hacían lo mismo – uno de los gatos montaba ligeramente sobre su vestido; yo entraba e iba a la cocina a servirme una tasa de agua que nunca me terminé. Me senté sobre mi cama e hice que se reprodujeran las Nocturnas de Chopin, antes de simplemente dejarme caer de espaldas, los brazos caídos, uno colgando de la cama, dejando la música languidecer alrededor mío mientras yo miraba como el techo bailaba en formas que no parecían dejarse recrear.
Yo dudo, más ahora, de la utilización que es hecha en nuestra época del MDMA, droga conocida por hacer bailar techno a individuos de una manera repetitiva, y, digamos, casi bestial – jamás había yo apreciado tanto las sutilidades contrapúntales y la expresión cruda del Agnus Dei de la misa en Si menor de Bach, antes de tornarme hacia Vivaldi, su Stabat Mater Dolorosa, que hizo derramar – y te lo digo en toda honestidad, explicándolo por la droga mas que por una concepción, digamos, romántica del arte, lágrimas; yo lloré cuando el contralto hizo su entrada, luego de los trills de los violines; yo comprendí súbitamente la perfección de esa música, y comprendí donde estaba ubicada; el sufrimiento de la madre, yo la vi en ella llorando su hijo, de rodillas frente a la cruz, las lagrimas rodaban por mis mejillas mientras yo la veía, dentro de esta música, dentro de este contralto cuyo nombre no conozco, yo la veía, su madre que se lamentaba, viendo impotente a su hijo morir en la cruz, y él que desciende sobre ella una mirada abrumada pero llena de esperanza.
En Stabat Mater, hay una noción de estar de pie; ella se mantiene de pie ahí, adolorida frente a la absurdidad, la locura humana que se concretiza en esta cruz, sin decir nada, la música se infla, infla, infla: luego se resuelve en este pesado acorde menor; uno comienza de nuevo en una clave más rápida aunque todavía triste; la melodía corre en un impulso casi pastoral, de un instrumento al otro: la contralto entra, en un momento de desesperación: si Dios en lo alto se queda en silencio con nosotros, mírame a mi, madre, y mira al Dios que está en mi como en ti como en todos de la misma manera, y acepta Su obra, Su diseño, y Su silencio omnipresente, incluso su ultimo, único e indiferenciado abrazo en la muerte: He ahí, madre, lo que te ofrezco, y lo que le ofrezco a la humanidad, por mi sufrimiento indebido pero necesario: yo les ofrezco, a todos, esta comunión; la misma mirada que yo descendía sobre los ojos de mi madre montados hacia mi, yo los desciendo sobre toda la raza humana, sobre ti, sobre mi, sobre la madre, sobre todas las madres, los padres y los niños. Yo les ofrezco Dios, yo les ofrezco el saludo, la gracia: acéptenme y yo los aceptaré en mi seno como las profundidades amnióticas del mar se tragan las islas volcánicas que por causa de alguna erupción habían salido de esas absolutas profundidades, para ponerse un instante en la superficie de las olas en un breve estallido pelágico.
Y cuando la música se calló, es que Matilde venia de abrir la puerta; yo no la había escuchado entrar – ella llega así, un poco de improvisto, como yo hubiera amado y como yo amo que ella llegue, sin tocar; ella debió haber dejado sus botas antes de la puerta, y viene casi saltando. Ella encuentra un pobre idiota, estirado la camisa abierta y escuchando barroco fuertísimo – luego de dos minutos de discusión divagante, deja caer el idiota planamente que él está absolutamente loqueando. Ella le mira con su aire más matrimonial: «Qué pasó, te tomaste tu MDMA?» Bien sabiendo que él la ha tomado – uno lo ve inmediatamente en sus ojos de animal muerto. Ël lo siente mucho; ¿por qué? – porque ahí está ella, y detrás de su mirada inflexible que te escruta preguntándote con voz cansada, con voz decepcionada: « ¿Qué pasó, te tomaste tu MDMA? », solo queda un juzgamiento, puede ser el último juzgamiento humano que él puede recibir: habíamos quedado de salir juntos, ambos, y tu estás super high en tu MDMA para hacer cualquier cosa – uno podría aquí oponer a la realidad muchos argumentos hedonistas, decadentistas, pero no hay ni romantismo, ni tentativa de ser realista; qué idiota – vamos afuera, salgamos de aquí, vamos donde tu quieras, con tal no sea adentro.
Luego de ella, yo he salido siguiéndola como ella marchabas muy rápido, un poco frustrada por la conversación que veníamos de tener, un poco malhumorada, y simplemente herida, yo creo – no llegaba yo a discernir nada detrás de sus miradas casi absentes que me lanzaba, sino un vago desprecio y un cierto miedo. No podía hablar con ella, cada intento de discusión culminaba en un fracaso; yo tenía vergüenza. Afuera todo estaba luminoso a pesar del cielo nublado y la noche avanzada; yo ralentizaba el tiempo a otro, para ver curioso por las ventanas los televisores alumbrados y su iluminación azul, las noches donde la gente se reía – qué hubiese dado por no estar ahí, no sintiéndome solo en esta calle, al lado de ella tan distante, por estar con gente que serían mis amigos, o por simplemente escuchar un programa loco con alguien. «¿Y te tomaste eso solo, en tu casa?» Si, lo tomé solo en mi casa, porque no tenía ganas de ir a una cita, o lo que sea, en esta droga: yo quería escuchar barroco, tal vez. «Me darías un cigarrillo?» seguido de un asentimiento de cabeza, de una mano que se desliza por bolsillos – rápidamente, ella me lo dice, era necesario, yo también lo hubiese hecho: «¿Por qué haces eso?» ¿Por qué hice eso? «No es necesario ponerlo en tiempo pasado.» «Y deja de disculparte» Excepto que tengo razón de disculparme: uno intenta hablar con otros y todo se empeora; las discusiones se atascan, luego sus temas, luego las personas que las sostienen – no queda, muy pronto, más que la novedad, la gente nueva, luego la vil vanidad y la observación que nunca se le debe imponer a la juventud: ninguno es más profundo que el otro – eso que llamas profundidad no es más que otra forma de retorica aprendida como muchas otras. ¿Por qué estamos tan interesados en nuestro prójimo, si nos es perfectamente imposible de hablar con él? – y luego si no logras comunicarte con tu pareja en la calle, en camino a un bar hacia el que vas realmente-no-sé-por-qué, qué quedan sino las disculpas? Planas en su falsedad, pues verdaderas hubiesen parecido aun más falsas. «Qué quieres que te diga?» Puede ser que es eso justamente, mi tesoro, la razón por la que te las doy, esas disculpas: porque no se qué es lo que quiero que me digas, porque me aburro durante los silencios que me pesan. También hay algo menos bello, una consciencia indistinta: la angustia, la ansiedad de separación; morir solo. ¿Qué es lo que podría significar, morir solo? – es siquiera posible no morir solo: ¿en el momento de la muerte, de quien se puede uno preocupar sino de la sola persona con la cual uno compartirá sus últimos instantes, así como nuestra totalidad? Podría ser que la muerte es más soportable estando acompañado – nadie sabría decir. Una cosa es segura, el acto mismo, este tipo de acuerdo con el mundo de salir de él, siempre ocurre en la soledad total. Es un momento sacro; como un último pacto pasado en secreto con el genero humano, antes de irse. En el lienzo El Arresto de Cristo, de Caravaggio, El Cristo, denunciado por Judas y avergonzado del comportamiento de este último, de su falso abrazo, de su mirada mezclando locura y terror, retira su vista con un aire de tristeza mientras Judas se agarra de sus vestimentas, con esa mirada de miembros tensos, temblando con los caballos al borde de la muerte. Cristo, ahí, no da testimonio del estúpido perdón que uno encuentra con Gustave Doré, en los últimos días del cristianismo – no, en el lienzo de Caravaggio es diferente, él ofrece una cosa diferente, la humanidad de Cristo: él le quita la mirada a Judas, mirando al suelo y al polvo del que sabe que viene, y no muestra nada más que su humildad, en toda su grandeza, tan pequeña, tan particular al mismo tiempo: he aquí la maravilla del cristianismo, su facilidad de trascender todo, de unirnos a todos: Cristo, por su amor por lo humano, elige la soledad al quitarle la mirada a Judas, y al mismo tiempo lo pone en penitencia, envía a Judas a una soledad mucho más profunda. Así vemos a Judas agarrarse de Cristo en un impulso desesperado; si Cristo está en la soledad humana, él tiene a Dios; Judas está solo entre los suyos y asediado por el Señor. Más tarde, Cristo sentirá la misma soledad:
«Dios mío, Dios mío, ¿por qué me has abandonado?» Estas son las palabras de un humano, palabras inseguras, preguntas lanzadas al aire, sin respuesta, cuando la humanidad nos ha abandonado y el cielo también: Cristo, en su crisis de desesperación, testifica un sentimiento de soledad total que todo el mundo experiencia. Felix Mendelssohn Bartholdy mete en su música este texto – en su opus 78; tres salmos, que dice Mein Gott, warum hast du mich verlassen?; los pasajes particularmente líricos donde las voces solas sacan sus «¡Dios mío! Lloro el día, y tu no respondes; la noche, y no tengo ningún reposo» en el silencio de la multitud, en la reverberación del salón, le siguen coros que le responden, sus voces hechas una en sus acordes – a ratos se relajan, se estiran, y una sola voz, femenina, se eleva una octava encima del resto, suplicando dulcemente: «¡Dios mío! ¡Dios mío! ¿Por qué me has abandonado, y te vas sin socorrerme, sin escuchar mis plegarias?» Sin caer en la intoxicación, solo la existencia de Mendelssohn podría permitir esta obra realmente cristiana; descendiente de una familia judía ilustre, bautizado a la edad de 7 años, conservador y adorador del barroco cuando a su alrededor retoza, retoza la decadencia del periodo romántico, marginado por sus contemporáneos, rechazado por la posteridad, Meldessohn está solo, y él le aúlla al cielo, en esta pieza «Por qué entonces no desciendes Tu gloria frente a mi – alabado por todos los sujetos terrestres, están todos aún más abiertos, a la espera de Tu gloria eterna»
Y yo, por la calle, impulsado el uno al otro y repulsado por la distancia, este abismo de terror absoluto separándonos, yo sentí esta misma cosa. Ahí, el cielo nos parece vacío porque no hay nada más que las luces de la ciudad que se extienden probablemente hasta juntarse con la siguiente, que por su poesía, por esta poesía de oro, de acero y de luz, nos dejan arriba solo un cielo desastroso. Es más que suficiente. Las estrellas nos son estáticas mientras que las ciudades dolientes que sin fin se extienden abajo están en perpetuo movimiento. No había ahí nadie más realmente, en este momento, que yo temblando, y esos extraños que me parecían siempre más lejanos alejándose; en mi iPhone, un amigo mío, que vive en New-York, me contaba con fotos de apoyo una escena que me iba a marcar: él había organizado una fiesta en su casa, luego todos se fueron, excepto un tipo loco, un tipo que todos toleraban, porque había crecido a su lado. Era, de hecho, una persona en el límite estricto de la deficiencia intelectual; poco se cree que haya podido ir a la escuela regular. De todos modos, mi amigo y los suyos habían estado en la misma escuela, y eso después de su infancia – ellos lo aceptaban, a pesar de todo. Era un desertor que vivía en el sótano de sus padres (de los cuales no sé nada) y no hacía otra cosa que beber: su pensamiento no pasaba excepto raramente más allá de la etapa de responder a sus instintos, así como a los impulsos más bajos que podían animarlo. Él comía como puerco, luego vomitaba – luego de que mi amigo me envió esos mensajes, así como una foto de la persona en cuestión, sentado sobre un sofá beige, sosteniendo un bote de basura rojo en el que se hundía un hilo de bilis que se filtraba entre sus labios, él solo le ayudaba a recoger, a limpiarse un poco la cada manchada de vómito. Ahí estaba, lo creo yo, la ilustración perfecta de una incomodidad, de una soledad profunda, imposible para esta persona de formular, así como la exposición de la absurdidad de la condición humana en su crueldad más perfecta, estando aquí el hecho de no ser culpable de nada excepto de nacer, y también de sufrir más de lo que uno podría, incluso en una vida de crimen, merecer. ¿A qué santo rezaremos, con la boca abierta, los párpados caídos, los labios desangrados untados con la última cena que nuestro exceso de cerveza nos habrá hecho regresarle a la tierra de donde salió? ¿Quién vendrá a escucharnos balbucear frases estúpidas, intentar organizar nuestro pensamiento en un intento humillante y desalentador? No habrá entonces para nosotros nadie, e insensatos, moriremos como nacimos y vivimos: solos. ¿Pero habrá un santo patrón de las bocas bien cerradas, ojos despiertos y chispeantes; labios que no se paran de mover por más que un instante por saborear mejor el silencio retórico antes de llegar a una siguiente demostración? ¿Quién querría bien escucharnos recitar conexiones comunes, organizando el pensamiento de los demás, sin esfuerzo ni valentía? No habrá, pues, nadie para nosotros, sino en la mirada ajena, nuestro reflejo asqueroso; en sus rostros, el espejo de nuestro vacío. Había, al lado de este sofá beige, un busto de Homero en plástico blanco, nunca se salpicó. Vi, en otra foto posterior, a mi amigo besando este busto, en una pose de Príncipe azul.
Como yo entraba dentro del bar al que yo nos dirigí, montando un tramo de gradas, me detengo, casi llegando a la parte superior. Era que estaban todas estas personas frente a mi sentadas en mesas y en el mostrador, y todos estaban ahí riendo, gritando, gastando, y tenían una apariencia de estar felices, y si no lo estaban, ellos lo parecían más que nosotros. Yo los miro, amaría estar entre ellos, amaría hablarles, conocerles, y mientras más los miro, más me encuentro sintiéndome más cercano a ellos que lo que ellos pueden sentirse el uno al otro – un tipo de solidaridad me atrapa en nuestra soledad común. Yo paseo por el bar mientras ella va al baño; una música que se suena, muy fuerte; afuera, luces verdes que me parecían insanas – yo regreso al interior. Hay mesas para dos, donde discuten las parejas: yo, cuando vengo a un lugar parecido acompañado, yo quiero beber con ella en silencio, saboreando los estallidos de voces resonando alrededor. Las otras mesas son para aproximadamente seis personas; todas están llenas, cubiertas de carne, de bebidas y risas; ninguna está libre, y mientras Mathilde al volver de los baños se ha detenido a platicar con alguien que no conoce en absoluto, trato de observar las conexiones, de observar en detalle a cada persona – la angustia de parecer alguien que anda solo o alguien drogado puso fin a esta empresa; mi interés por estas personas paró ahí. Yo miro a Mathilde, incomoda, bebiendo un Ricard que sabe muy fuerte, demasiado fuerte, como un sabor explotando, violento bajo la influencia de la droga– ella se lo terminará pronto, antes que nos vayamos. Yo era joven entonces, me disocié en el lugar: ahí estaba yo, y la fragilidad de eso que me conectaba a Mathilde, luego la gente, y tenía ese sentimiento de que es el momento, mi momento, y sin embargo estoy apoyado en un mostrador con un vaso medio derramado en la mano, demasiado drogado para hablar con Mathilde correctamente, para que podamos entendernos, y de repente soy un maldito perdedor.
Afuera – yo marcho al lado de Mathilde; reconciliados retornamos a mi casa, los pasos resonando en la nieve mojada y, como antes, está cayendo una lluvia fina que empapa tu cabello. Me paso la mano por el rostro, el largo de la boca, estremeciéndome pequeños escalofríos, luego la deslizo por el cuello – Mathilde me habla de una forma indistinta, ella baila a mi alrededor, riendo; los cielos y sus destellos embellecen la calle; la lluvia corona de escarcha las luces amarillas de las farolas. Las alegrías de minerva me poseen, mientras me detengo un momento al pie de una larga colina al lado de la resaca de automóviles: de un lado uno no ve más que el rojo de las luces traseras, del otro, el amarillo de las delanteras. Estos colores se huracanizan un instante; la noche yace ahí atravesada, sangrando su negritud, mirando a Mathilde: ¿No es hermoso? – Podría ahogarme en ella. Nos cruzamos unos transeúntes borrachos, luego llegamos a mi casa, nos acostamos – ella quiere hacer el amor, yo no puedo. Mathilde ya no me platica; ella se endormese progresivamente, desliza su mano bajo mi camisa antes de cerrar los ojos por completo. Yo me mantuve despierto hasta los primeros destellos del alba, donde el sol muerto-nacido en su cuna de nubes se insinúa entre mis sabanas–sus labios abiertos, ella dormía, yo me fui a masturbar al baño.
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