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French to English: http://www.paceperilcongo.it/en/2012/11/congo-news-n-167/ General field: Social Sciences Detailed field: Government / Politics
Source text - French Congo Actualité 170
20 décembre 2012
SOMMAIRE:
ÉDITORIAL: La résolution de l’UE: un pas en avant, mais encore trébuchant
1. LES NOUVELLES DU KIVU
2. LE MESSAGE DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE
3. LA SOCIÉTÉ CIVILE PROPOSE
4. À LA VEILLE DE LA RENCONTRE DE KAMPALA
5. LES POURPARLERS ENTRE GOUVERNEMENT ET M23 A KAMPALA
a. La chronique
b. Appréciations
6. RESOLUTION DU PARLEMENT EUROPEEN SUR LA RDCONGO
EDITORIAL: LA RESOLUTION DE L’UE: UN PAS EN AVANT, MAIS ENCORE TREBUCHANT
Un pas en avant.
Le 13 décembre, le Parlement Européen a adopté à l’unanimité une résolution d’urgence (2012/2907(RSP)) sur la situation en République Démocratique du Congo (RDCongo).
Il s’agit là d’une étape importante car, pour la première fois peut-être, le Parlement Européen a mentionné le Rwanda comme un Pays qui, selon les preuves révélées par le groupe d’experts de l’ONU dans son dernier rapport sur la RDCongo, soutient de manière directe le groupe armé appelé Mouvement du 23 Mars (M23), en lui fournissant une assistance militaire: armes, munitions, logistique et troupes.
… dans une certaine ambiguïté.
Toutefois, il s’agit d’un pas en avant très timide, incertain et ambigu. En effet, dans les lignes qui suivent immédiatement, la résolution note que tant le Rwanda que l’Ouganda ont démenti les informations relatives à tel soutien. L’ambiguïté devient encore plus patente lorsque, au paragraphe n. 2, la résolution «condamne avec force les attaques menées par le M23 et s’oppose à toute intervention extérieure dans le conflit», mais immédiatement après, au paragraphe n. 3, tout simplement elle «appelle les gouvernements du Rwanda et de l’Ouganda à cesser de soutenir le groupe de rebelles M23». L’ambiguïté réside dans le fait que la résolution condamne fermement le M23 mais, en aucun cas, condamne le Rwanda et l’Ouganda comme des Pays qui lui fournissent un soutien militaire. Elle les invite, tout simplement, à mettre un terme à cet appui sans, pour autant, songer à une possible condamnation.
… jusqu’à la contradiction.
L’ambiguïté se transforme inévitablement en hypocrisie, ou du moins en contradiction quand, au paragraphe 4, la résolution «réaffirme le droit inaliénable et imprescriptible de la RDCongo au respect de sa souveraineté et de l’intégrité de son territoire». La résolution ne semble pas se rendre compte que, c’est en fournissant armes et troupes au M23, que le Rwanda et l’Ouganda se livrent à une guerre d’agression et d’invasion du Congo, en violant ainsi, sous les yeux de tous, la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la RDCongo, ce qui exigerait une série de sanctions de la part de l’ONU, de l’Union Européenne et de la communauté internationale. Mais la résolution ne fait aucune mention de tout cela.
… et à l’imbroglio.
L’ambiguïté devient un imbroglio lorsque, aux paragraphes 5, 6 et 7, la résolution «salue les efforts des États membres de la CIRGL… appelle toutes les parties concernées dans la région à contribuer de bonne foi à un règlement pacifique… demande en outre l’exécution immédiate du plan de sortie de crise arrêté à Kampala le 24 novembre 2012… et souligne l’importance du bon fonctionnement du mécanisme conjoint de vérification mis en place par la CIRGL». L’on ne comprend pas comment le Parlement Européen peut continuer à croire en la «bonne foi» du Rwanda et de l’Ouganda si, en dépit de toutes les plaintes, ils continuent toujours, même au cours des derniers jours, d’envoyer leurs troupes sur le territoire congolais pour appuyer le M23. Par un acte de magie, la résolution a soudainement transformé les pyromanes en sapeurs-pompiers. Pour ne pas avoir explicitement condamné l’ingérence du Rwanda et de l’Ouganda dans les affaires congolaises, la résolution a transformé une guerre d’agression provenant de l’extérieur en un conflit purement interne au Congo. Accepter que l’Ouganda, un proche allié du Rwanda, tous les deux impliqués dans le conflit, puisse jouer un rôle de médiateur entre le gouvernement congolais et le M23, la résolution oblige la victime à accepter les conditions imposées par ses agresseurs. Accepter que le Rwanda et l’Ouganda fassent partie du mécanisme conjoint de vérification établi par la CIRGL, la résolution leur permet d’avoir accès à toutes les informations militaires et stratégiques de la RDCongo et, donc, de gagner leur guerre d’agression menée contre la RDCongo sous l’étiquette du M23.
Des alternatives.
- L’on résoudra la crise de la région des Grands Lacs dans la mesure où les Pays occidentaux aussi oseront s’attaquer à la question du commerce international des minéraux de cette région. La guerre au Congo est avant tout une guerre pour le contrôle des minéraux dont le sous sol de l’est de la RDCongo est très riche. La résolution semble avoir pris la bonne direction quand elle «invite l’Union Africaine et les pays de la région des Grands Lacs à prendre davantage de mesures pour lutter contre l’exploitation et le commerce illicites de ressources naturelles, l’une des raisons expliquant la prolifération et le trafic d’armes… demande un accès transparent aux ressources naturelles de la RDCongo et des mesures juridiques plus importantes pour garantir une meilleure traçabilité des minerais provenant de l’exploitation minière illégale». Mais, au même temps, l’on devrait aller encore plus loin, en examinant aussi certains contrats commerciaux signés bilatéralement avec les États de la région des Grands Lacs et, surtout, en assurant le monitorage et, si nécessaire, en sanctionnant certains contrats conclus par les sociétés multinationales qui ont leur siège dans certains Pays occidentaux , au Canada en particulier, ou dans des paradis fiscaux.
- L’on résoudra la crise de la région des Grands Lacs dans la mesure où l’Occident cessera sa coopération avec les pays de la région des Grands Lacs qui fomentent le conflit. Les grandes puissances déclarent la guerre au terrorisme international, officiellement pour des raisons de sécurité, mais en réalité, pour défendre leurs intérêts dans une certaine région. Mais ils utilisent des Pays tiers pour le combattre. L’on sait, par exemple, que des troupes rwandaises et ougandaises font partie des soi-disant « missions de paix » de l’ONU en Somalie, au Sud Soudan et du au Darfour. Il relève au moins de l’incohérence que l’ONU puisse accepter dans ses opérations de «maintien de la paix » des troupes de ces deux Pays réputés agresseurs de la RDCongo. La résolution aurait envoyé un signal fort au Rwanda et à l’Ouganda, si elle avait demandé au Conseil de Sécurité de mettre fin à sa coopération militaire avec ces deux pays impliqués, à leur tour, dans un conflit.
- L’on résoudra la crise de la région des Grands Lacs dans la mesure où l’Occident cessera de soutenir les régimes dictatoriaux de la région ayant des visées expansionnistes et décidera de leur imposer des sanctions sévères. L’on sait que le régime rwandais veut garder le contrôle militaire, politique et économique sur les deux provinces du Nord et du Sud-Kivu et que l’Ouganda vise la même chose pour la Province Orientale et le district de l’Ituri en particulier. La résolution se limite seulement à prendre note du fait que «les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suède et l’Union Européenne ont tous suspendu une partie de leur aide au Rwanda, en réaction au rapport des Nations Unies», sans remarquer que ces mesures timides n’ont eu aucun impact significatif sur l’attitude du Rwanda. La résolution aurait dû affirmer une nette condamnation du régime rwandais et lui imposer des sanctions plus sévères, comme l’embargo sur les armes, la suspension du commerce des minerais et le lancement de poursuites judiciaires contre les personnalités rwandaises impliquées dans le soutien au M23 et dans l’ingérence dans les affaires politiques, militaires et économiques de la RDCongo.
1. LES NOUVELLES DU KIVU
Le 8 décembre, les pays de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC) ont affirmé, à l’issue d’un sommet extraordinaire en Tanzanie, être prêts à envoyer leur Force d’appui en RDCongo, pour contribuer à une nouvelle Force internationale de paix dans ce pays.
Le sommet de la SADC a également «exhorté les Nations unies à modifier le mandat de la Mission de l’ONU en RDCongo» (Monusco), pour qu’elle puisse véritablement y combattre les groupes rebelles. Selon le communiqué final, le président tanzanien Jakaya Kikwete a assuré que la Force d’appui (Stand by Force) de la SADC (une brigade d’environ 3.000 soldats) serait «activée» d’ici au 14 décembre, en prévision de son futur déploiement en RDC pour lequel il n’a toutefois pas fixé d’échéance. La Tanzanie a, de plus, accepté de mettre un bataillon d’un millier d’hommes à la disposition de la Force internationale pour la RDC tandis que l’Afrique du Sud s’est engagée à fournir un appui logistique.
Le 10 décembre, le porte-parole de l’armée ougandaise, Felix Kulayigye, a annoncé la réouverture du poste-frontière de Bunagana tenu par le M23 à la frontière de la RDCongo et de l’Ouganda, en ajoutant, sans plus de détails, que les raisons qui avaient motivé sa fermeture, mi-novembre, n’étaient plus d’actualité. La réouverture avait été demandée par le M23.
Interrogé sur la réouverture de la frontière, le ministre congolais de l’Intérieur, Richard Muyej Mangez, a fait part de sa surprise. «Nous n’avons pas été saisis, nous sommes donc surpris que cette décision unilatérale débouche sur la réouverture de cette frontière, qui pour nous constitue une forme de financement de la rébellion du M23», a déclaré le ministre.
Selon Omar Kavota, représentant officiel de la société civile du Nord-Kivu, le M23 campe à 3 km seulement de la ville de Goma et s’infiltrerait au nord de la ville, notamment autour de l’aéroport, et envisagerait de couper la route de Sake, à l’ouest, qui mène au Sud-Kivu voisin. «Le M23 prépare la guerre et se passe (ne tient pas compte, ndlr) visiblement des pourparlers qui ont lieu a Kampala», affirme-t-il dans un communiqué.
Le 11 décembre, le porte-parole de la société civile du Nord-Kivu, Omar Kavota, a affirmé que, contrairement à la résolution des Chefs d’Etat des Grands Lacs- réunis en sommet le 24 novembre à Kampala- qui demandait au M23 de se retirer au-delà de 20 Km de Goma, le mouvement rebelle a installé son poste le plus avancé à Munigi dans le territoire de Nyirangongo, à une dizaine de kilomètres seulement de la capitale provinciale du Nord-Kivu. Omar Kavota affirme que le M23 aurait concentré ses troupes dans plusieurs groupements de Nyiragongo et qu’il y aurait même parmi les rebelles, des troupes étrangères: «Les rebelles du M23 cantonnés à Rutshuru ont fait des déplacements pour se concentrer à Kibumba (territoire de Nyirangongo). Dans le territoire de Beni, nous apprenons un mouvement d’hommes armés, qui traversent la frontière, passant par Kasindi. Le Rwanda et l’Ouganda seraient en train d’entretenir cette situation». Situation qui, selon lui, pourrait conduire le M23 «à créer des incidents au sommet de Kampala pour montrer que ce sommet a raté et justifier ainsi ses attaques qui pourraient s’étendre jusqu’à Bukavu et sur l’ensemble de l’Est de la RDC. Il faut éviter que le M23 ne puisse pas faire un double jeu». La société civile appelle le gouvernement congolais à éviter de tomber dans le piège du M23 qui tenterait de faire échouer le dialogue de Kampala dans le but de reprendre la guerre.
Le 12 décembre, le coordonnateur adjoint du Mécanisme conjoint de vérification, le colonel Léon Mahoungo, a affirmé que les rebelles du M23 se retireront de 20 km de Goma, conformément aux résolutions du sommet des chefs d’Etat de la CIRGL. Il a affirmé que «le processus de retrait des rebelles est toujours en cours et pas encore terminé». «Il ya des éléments techniques qu’il faut d’abord lever afin que cette opération soit définitive», a-t-il poursuivi, en indiquant qu’il y a encore un problème de démarcation, parce qu’il faut, selon lui, déterminer le point initial à partir duquel il faut compter cette distance de 20 km. Selon le colonel Léon Mahoungo, les rebelles M23 attendent le déploiement de la Force internationale neutre avant de se retirer de la localité de Munigi comme prévu dans les accords de Kampala.
Le 12 décembre, selon des sources locales, des militaires de l’armée rwandaise (Rwanda Defense Force), seraient entrés en RDCongo via les deux postes frontaliers de Kasizi et Kanyanja, au Nord de Goma, dans le territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu). Ce territoire est actuellement occupé par les rebelles du M23. Selon les mêmes sources, les Rwandais ont d’abord été aperçus le 11 décembre dans la matinée. Ils seraient arrivés dans une dizaine de camions avec des munitions et autres effets de guerre à partir du poste frontalier de Kasizi, dans le groupement de Kibumba. Le 12 décembre, cinq autres véhicules chargés de soldats de la RDF seraient arrivés dans la matinée à Kibati, à une dizaine de Km au Nord de Goma. Une quarantaine d’hommes en tenue militaire et lourdement armés auraient aussi assiégé la localité de Mudja, avant de s’en retirer vers une destination inconnue, ont ajouté des sources locales à Kibati. Interrogé, un des responsables du Mécanisme conjoint de vérification des frontières affirme que sa structure ne peut vérifier ces allégations que sur demande de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL). De son côté, la société civile du Nord-Kivu confirme ces informations.
Le 13 décembre, au cours d’une conférence de presse commune avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’organisation des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), à Kinshasa, le responsable du Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), Gert Weskereen,
a annoncé que quelque 914.000 personnes ont été enregistrées comme déplacées dans la région du Nord-Kivu, même s’il n’exclue pas que certaines aient pu être comptabilisées plusieurs fois.
Le nombre de personnes déplacées s’est accru d’environ 500.000 depuis avril, en raison des affrontements entre forces gouvernementales et rebelles qui se sont déroulées autour de Goma (est) a expliqué le responsable du HCR. 751 enfants ont été perdus par leurs familles au moment des déplacements, a précisé une représentante de l’UNICEF, Nona Zicherman. Rassemblés et confiés à des familles ou placés dans des structures particulières, ils ne sont jusqu’à présent que 84 à avoir retrouvé leurs parents. Selon l’UNICEF, 80% des déplacés ont été hébergés dans des familles d’accueil. 160.000 d’entre eux ont bénéficié de distribution de nourriture, selon Fabienne Pompey du PAM. Les déplacés sont répartis sur 19 sites autour de Goma, selon le PAM. Un seul des camps est géré par les autorités, les autres ont été installés de manière improvisée autour d’écoles, d’églises ou dans des lieux plus ou moins appropriés.
2. LE MESSAGE DE LA CONFERENCE EPISCOPALE
Le 5 décembre, le Comité permanent de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) a publié un message intitulé: «Peuple congolais, lève-toi et sauve ta patrie. Fidélité à l’unité nationale et à l’intégrité territoriale de la RD Congo».
Selon les évêques, aujourd’hui, «une partie de notre territoire échappe à notre gouvernement et se retrouve de fait sous l’administration du M23 qui est soutenu par des pays étrangers, notamment le Rwanda et l’Ouganda. Le rapport des experts des Nations Unies n’a fait que le confirmer. A la base de cette situation, nous relevons la stratégie de balkanisation qui est en cours d’exécution. Celle-ci obéit à la même dynamique depuis des décennies: revendications d’ordre identitaire ou foncier, refus de l’ordre institutionnel, exploitation illégale des ressources naturelles, déplacement forcé des populations, recours à la violence dans la perspective de l’émiettement de la RD Congo».
Par ailleurs, ils notent «au sein de la population, des frustrations dues à une gouvernance qui ne répond pas à ses attentes. Les appartenances ethniques sont exploitées sciemment par quelques compatriotes pour leur positionnement politique. Certains « accords de paix » passés avec des groupes armés, sans concertation préalable, compromettent la souveraineté et l’intégrité de la RD Congo».
Pour la CENCO, «il est d’autant inadmissible que tout cela soit l’œuvre de compatriotes congolais qui se font manipuler servilement pour des intérêts étrangers. Ils font fi des institutions légitimes de la République et brisent la cohésion nationale à laquelle nous aspirons après tant d’années de tribulations et d’incertitudes». Dans le même temps, elle «désapprouve le recours aux armes comme voie de solution aux problèmes qui se posent dans notre communauté nationale».
Les évêques «réaffirment l’unité et la souveraineté de la RDCongo et l’intangibilité de ses frontières issues de la colonisation et reconnues par la communauté internationale le 30 juin 1960. L’intégrité du territoire de la RDCongo n’est pas négociable». Pour la CENCO, «toute recherche de solution aux problèmes de la nation doit s’inscrire dans la perspective de l’unité à sauvegarder et à promouvoir en faveur de toute la population, sans privilégier aucun groupe au détriment des autres. La réconciliation nationale est à ce prix».
Parmi les recommandations :
- Au peuple congolais.
La fidélité à l’unité nationale et la sauvegarde de l’intégrité territoriale de la RD Congo constituent des devoirs sacrés pour tout Congolais. La diversité des ethnies est une richesse. Il faut être vigilants afin que personne, même les élus au sein de chaque ethnie, n’instrumentalise l’identité de leurs concitoyens pour les opposer les uns aux autres en vue des objectifs inavoués.
- Aux gouvernants et à la classe politique.
L’état actuel de la nation congolaise doit interpeller les gouvernants du Pays et la classe politique. Il leur incombe en premier de garantir la sécurité de la population et l’intégrité du territoire national. Il est urgent de promouvoir la bonne gouvernance et de former une Armée républicaine, dissuasive, capable de défendre la sécurité des Congolais et l’intégrité de leur territoire face aux menaces et à toutes les velléités des groupes armés. La nation est en danger et la classe politique n’a pas le droit de passer le temps à se quereller autour des intérêts égoïstes. Il est très déplorable que certains, privilégiant leurs intérêts, se font complices avec les désintégrateurs de l’unité nationale. La défense de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale imposent de mobiliser et de rassembler tous les efforts afin de faire échec à tout projet de balkanisation du pays. Les idéaux chers aux pionniers de l’indépendance de la RD Congo, à savoir l’indépendance, l’unité, la prospérité, la paix, la grandeur de la Nation doivent être respectés et promus par tous. C’est le moment de faire un front commun face au danger d’émiettement et d’asservissement de notre pays qui met en péril son existence même et celle de la nation.
- À ceux qui participeront aux prochaines négociations.
Les prétentions des Congolais de n’importe quel groupe qui s’estime lésé doivent être traitées selon le droit et dans le respect de la Constitution de la RD Congo. Il y a lieu de s’interroger sur la valeur juridique des accords du 23 mars 2009 et sur la pertinence de la tenue de la rencontre à Kampala.
Aussi, il est nécessaire attirer l’attention de tous ceux qui se rendront à Kampala sur les pièges des prochaines négociations. Qu’ils n’hypothèquent pas l’unité de la nation congolaise, qu’ils n’avalisent pas des accords qui consacreraient la balkanisation de la RD Congo. Un accord qui hypothèquerait la souveraineté nationale est inacceptable.
- A la communauté internationale.
Tout en reconnaissant les efforts déployés par la communauté internationale pour la paix et la stabilité en RDCongo, le peuple congolais continue de s’interroger: comment, malgré les promesses très fermes de la Monusco, le territoire de Rutshuru et la ville de Goma n’ont pas été efficacement défendus ni la population civile intégralement protégée? Ne faudrait-il pas alors adapter le mandat de la Monusco à la situation qui prévaut actuellement en RDCongo? Le peuple congolais attend ardemment que triomphe le principe du droit international et de la solidarité qui sont à la base d’une paix mondiale.
3. LA SOCIETE CIVILE PROPOSE
Le 30 novembre, l’organisation E. Kataliko Actions for Africa (KAF) a manifesté, dans un communiqué, sa consternation à propos de la prise, le 20 novembre 2012, de la ville de Goma et d’autres localités du territoire de Masisi par le M23, pour prétendument réclamer l’application des Accords du 23 mars 2009 entre le CNDP et le Gouvernement.
Sans entrer en matière concernant les revendications du M23 ni les attitudes du Gouvernement de Joseph Kabila, KAF condamne cette habitude qui consiste à régler des problèmes du Pays par des conflits armés et des crimes de guerre souvent impunis.
KAF condamne également les autorités politiques congolaises et militaires des FARDC qui collaborent avec le M23 et d’autres mouvements armés.
KAF rappelle qu’aucun individu ou groupe d’individu ne peut utilise une partie du territoire congolais comme base de départ d’activités subversives ou terroristes contre l’Etat congolais art. 52 Cst.-RDC). L’appartenance aux ethnies congolaises d’expression Kinyarwanda ne donne pas l’exception à ces dispositions constitutionnelles.
KAF rappelle également que tout Congolais a le droit et le devoir sacré de défendre le Pays et son intégrité territoriale face à une menace ou une agression extérieure. Un service militaire obligatoire peut être institué dans les conditions fixées par la loi (art. 63 Cst-RDC).
KAF recommande enfin aux Congolais ce qui suit:
Une conférence nationale entre Congolais doit être convoquée sans délai à Kinshasa, pour y discuter de tous les problèmes qui séparent les Congolais y compris les réclamations des membres congolais du M23.
Un service militaire obligatoire peut être instauré sur toute l’étendue du territoire national pour doter le Pays de troupes de réserve permanente devant défendre le Pays, sa population, son intégrité territoriale et ses biens face à une menace extérieure permanente.
Tous les crimes de guerre commis durant cette énième aventure militaire doivent être déférés devant la Cour Pénale Internationale.
Le Réseau National des organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme du Congo (Renadhoc) s‘oppose aux négociations directes entre Kinshasa et le M23 qu’il qualifie de farce. Pour Fernandhez Murhola, secrétaire exécutif national de cette plateforme des ONGDH de la RDC, une rencontre pareille ne devrait pas avoir lieu à Kampala, un pays agresseur cité dans le rapport des Nations Unies comme le soutien des rebelles. Son réseau souhaite la tenue d’un forum national regroupant les représentants des forces vives de la nation, pour débattre de la situation sécuritaire au Nord-Kivu et non avec le M23. Pour le Renadhoc, le M23 n’est qu’une force négative bénéficiant du soutien du Rwanda et de l’Ouganda dont les responsables devront un jour répondre de leurs actes devant la justice internationale. Au lieu de négocier avec le M23, Kinshasa est appelé par le Renadhoc à engager les pourparlers avec Kigali et Kampala pour que celles ci mettent fin à leur soutien au M23.
Le 5 décembre, dans un communiqué de presse, la société civile du Sud-Kivu regrette que les différentes rencontres de Kampala n’ont fait que légitimer les M23 pendant que lors du sommet interministériel de la CIRGL tenue en juillet 2012 à Addis-Abeba ce groupe armé était considéré comme une force négative au même titre que les FDLR, les FNL, les ADF NALU. Cette situation soumet ainsi les institutions de la République en position de négocier avec les présumés auteurs de graves violations des droits de l’Homme et du Droit International Humanitaire.
La société civile du Sud-Kivu exprime beaucoup de réserves quant à la qualité du médiateur actuel, le Président de la République de l’Ouganda dont les hauts responsables sont mis en accusation par le dernier rapport du Groupe d’experts sur la République Démocratique du Congo.
Vu la gravité et la complicité de cette situation et au regard des défaites organisées des
FARDC face à l’ennemi, la Société Civile du Sud-Kivu croit fermement que le dialogue s’impose, mais dialoguer avec qui, où, et sur quoi ? Voilà pourquoi elle rendra public dans les prochains jours son plan de paix comme elle l’avait encore fait en 1998. En attendant, la Société Civile du Sud-Kivu dénoncera avec force toute éventuelle négociation qui porterait sur les questions suivantes:
1. L’ordre institutionnel établi
2. La révision de la Constitution
3. L’intégrité du territoire et la Souveraineté nationale.
4. L’amnistie aux auteurs des crimes internationaux.
Les femmes de la province du Nord-Kivu, regroupées au sein de l’association Femmes partisanes de la paix, réclament d’être « représentées valablement aux pourparlers de Kampala», car elles estiment être en mesure de mieux exprimer les souffrances que subissent les femmes du Nord-Kivu. Nana Balume, membre de l’association, a affirmé que «Nous aurions voulu être avec nos frères de Kinshasa, mais chaque fois, qu’ils pensent à la guerre de l’Est, ils pensent qu’eux sont là pour parler à notre place. C’est bien, mais il ne faut pas négliger la participation des gens du Nord-Kivu. Non seulement ceux là vivant à Kinshasa, mais les vraies victimes vivant même ici à Goma. Et c’est nous. Nos enfants, nos maris ont été tués».
4. A LA VEILLE DE LA RENCONTRE DE KAMPALA
Le 5 décembre, une vingtaine de députés du Nord-Kivu ont exprimé leur scepticisme sur les chances de réussite de ces assises.
Dans une déclaration faite au Palais du peuple, siège du parlement congolais, ces députés ont affirmé que les deux députés du Nord-Kivu partis à Kampala ne sont pas porteurs d’un message des élus du Nord-Kivu. Tout en réaffirmant leur compassion aux populations de cette province victimes des affrontements armés de ces dernières semaines entre les forces gouvernementales et les rebelles, ces députés estiment que le M23 s’est inscrit sur un schéma de sécession des provinces du Nord et du Sud-Kivu. «Il ressort des échanges que manifestement le M23 a dans son agenda entre autre le maintien des forces ex-CNDP sur tout le territoire du Nord-Kivu et du Sud-Kivu et la mise en place d’une administration de son obédience consacrant ainsi une balkanisation de fait. Eu égard à ce constat, les députés nationaux élus du Nord-Kivu émettent de sérieuses réserves quant à l’issue heureuse de la crise à travers les assises de Kampala dont ils ne connaissent ni les tenants ni les aboutissants», a affirmé Grégoire Kiro qui lisait la déclaration au nom du groupe.
Le 8 décembre, les présidents des groupes parlementaires de l’opposition (MLC et alliés, UNC et alliés, UDPS et FAC ainsi que les Libéraux démocrates sociaux) plaident, dans une déclaration, pour «un dialogue républicain et inclusif» pour résoudre la crise dans l’Est de la RDC, rejetant les discussions entre le gouvernement et le M23 à Kampala. «Ce dialogue inclusif» réunirait des représentants de la majorité, de l’opposition, de la rébellion du M23 et de la société civile sous la conduite de la communauté internationale. Ces parlementaires soutiennent que le dialogue de Kampala «n’a aucun fondement juridique et va à l’encontre de la constitution». D’où leur refus d’y participer. Ils justifient également leur refus de participer au dialogue de Kampala par «l’obligation faite à la délégation parlementaire (Assemblée nationale et Sénat) de participer aux négociations comme simple observateur ou témoin». «Un non-sens», selon eux. Ils reprochent aussi à la délégation gouvernementale d’avoir refusé de placer à l’ordre du jour de ce dialogue « les revendications politiques de l’opposition maintes fois rappelées ».
Deux députés de l’opposition, Christian Badibangi et François Mwamba, sont pourtant présents à Kampala pour assister aux discussions. Le premier justifie sa présence en Ouganda par son statut de député national et il compte jouer le rôle «d’observateur». Le deuxième affirme: «la situation de la RDC est semblable à un malade qui perd du sang et il faut d’abord faire arrêter l’hémorragie: c’est une question de responsabilité quels que soient nos différends. Lorsque le pays est en train de partir, je croix que chaque Congolais a le devoir sacré de s’élever pour le défendre».
De leur côté, les représentants de la société civile du Nord et Sud-Kivu qui prennent également part au dialogue de Kampala justifient leur présence par leur volonté de «défendre l’intégrité du territoire en péril». Le président de la société civile du Nord-Kivu, Thomas d’Aquin Muiti affirme: «Notre rôle est de donner le point de vue de la population pour que le gouvernement ne puisse pas donner un point de vue allant dans le sens d’obéir aveuglement à des demandes des agresseurs».
Le 8 décembre, le porte-parole du M23, Bertrand Bisimwa, affirme qu’il participe aux négociations de Kampala avec l’intention de remettre en cause la légitimité du pouvoir à Kinshasa et qu’il faudra trouver une formule, une transition plus ou moins longue vers de nouvelles élections. Il estime nécessaire que les différentes composantes de l’opposition soient présentes pour en débattre. Il prédit enfin des lendemains difficiles si Kinshasa refuse de tout mettre sur la table: «Si nous ne parlons pas de toutes ces questions, il n’y aura pas de possibilité de ramener la paix».
La présence de deux autres personnalités congolaises est signalée à Kampala. Il s’agit des députés nationaux Roger Lumbala et Antipas Mbusa Nyamwisi. La délégation gouvernementale ne reconnaît pas les avoir invités. «Ils seraient peut-être venus pour le compte du M23», a confié un membre de cette délégation de Kinshasa.
5. LES POURPARLERS ENTRE GOUVERNEMENT ET M23 A KAMPALA
a. La chronique
Le 9 décembre, le gouvernement et le M23 se sont réunis à Kampala, capitale de l’Ouganda, pour tenter de négocier un retour à la paix dans l’est de la RDCongo.
« La paix, la sécurité, la cohésion nationale et le bien-être du peuple congolais n’ont pas de prix », a déclaré le ministre des Affaires étrangères de RDC, Raymond Tshibanda, qui dirige la délégation de Kinshasa. Il faut travailler pour que le Kivu, région instable riche en minerais, soit « débarrassée du spectre d’un conflit répétitif », a ajouté M. Tshibanda.
De son côté, le chef de la délégation des rebelles du M23, Francois Rucugoza, secrétaire exécutif du M23 et ancien ministre provincial de la Justice du Nord-Kivu, a assuré que «le M23 ne ménagera pas ses efforts pour participer à la résolution des conflits». Mais le mouvement veut des solutions pour «le pays tout entier» et pas seulement pour l’est du pays, a-t-il souligné.
Les discussions ont failli capoter presque immédiatement, M. Rucugoza s’étant lancé dans une vaste critique de Kinshasa, affirmant notamment que le conflit dans l’est était dû à «une mauvaise gouvernance et, surtout, à un manque de leadership visionnaire». François Rucokoza s’est livré à un réquisitoire contre le président Joseph Kabila et son camp, accusés «d’incitation à la violence, à l’exclusion, à la xénophobie contre les Congolais rwandophones». Il dénonce «la corruption, la mauvaise gouvernance». Le délégué du M23 a déclaré que le gouvernement congolais entretient des groupes armés pour la déstabilisation de ses voisins citant notamment le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi. « Notre pays abrite le FNL [Front national de libération] contre le gouvernement du Burundi, les FDLR [Forces démocratiques pour la libération du Rwanda] contre le gouvernement du Rwanda les ADF Nalu et les LRA [Armée de résistance du Seigneur] contre la paix et la prospérité de l’Ouganda», a-t-il indiqué. François Rucogoza estime que ces groupes armés étrangers constituent des menaces permanentes contre les populations de l’Est de la RDCongo. «Lorsqu’il s’agit de ces groupes étrangers, jamais le gouvernement de Kinshasa ne considère la souveraineté nationale en danger. Mais quand les fils et les filles du pays décrient cette situation comme le fait le M23, très rapidement on crie à l’agression et on recourt à l’arme de la haine ethnique», a-t-il déploré. François Rucogoza a aussi accusé les FARDC d’avoir massacré quarante-six anciens militaires de l’ex-Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) à Dungu en province Orientale.
De son côté, la partie gouvernementale a jugés ces propos «peu courtois et teinté de beaucoup de contre-vérités». Raymond Tshibanda, visiblement fâché, a sollicité du facilitateur une réplique, le jour suivant, pour «déballer le M23 à propos des crimes commis au Nord Kivu», avant de continuer toute discussion. Les délégations se sont quittées dans une ambiance glaciale.
Le 10 décembre, la délégation du M23 a boycotté la séance dans le cadre des pourparlers entre ce mouvement et le gouvernement congolais. Pourtant, le M23 avait promis d’être au rendez-vous, a confirmé le ministre ougandais de la Défense, facilitateur délégué de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). La séance devait notamment être consacrée à la réplique, sollicitée la veille par le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, à ce qu’il a qualifié de «contre-vérités» du mouvement rebelle. Les délégués du M23 ne sont pas présentés dans la salle de conférence, préférant tout simplement rester dans leur hôtel. «Nous sommes ici pour négocier, pas pour écouter la colère du gouvernement» a dit René Abandi, responsable des relations extérieures du M23. Il s’est refusé à dire si les rebelles participeraient aux négociations mardi.
Le chef de la délégation gouvernementale à Kampala, Raymond Tshibanda, s’est dit déçu de leur attitude: «Je pense qu’il est important que le M23 écoute et entende ce que nous avons à dire. Ils ne sont pas venus. Drôle de démocrates ! Ils ne sont pas prêts pour le débat. Ils ne sont pas prêts à être contredits. Mais qu’ils soient là ou pas, la vérité sera dite».
Le 11 décembre, les rebelles délégués du M23 sont revenus à la table des négociations. Pendant 40 minutes, Raymond Tshibanda, le ministre congolais des Affaires étrangères qui conduit la délégation gouvernementale, a répondu aux accusations des rebelles du M23.
Il a d’abord rappelé au M23 que dans le premier article de l’accord du 23 mars 2009, le CNDP s’était engagé, de façon solennelle et irréversible, à mettre fin à son existence comme mouvement politico-militaire et à ne plus jamais recourir pour toute solution à ses préoccupations, qu’à des voies politiques, dans le strict respect de l’ordre institutionnel et des lois de la République.
Il a déclaré que, contrairement à ce qu’affirme le M23, le gouvernement a tenu ses engagements, notamment en promulguant la loi d’amnistie et en la mettant en exécution, en libérant les prisonniers politiques, en intégrant plus de 4.500 éléments ex-Cndp dans l’armée et d’autres dans la police, en leur reconnaissant grades et postes de commandement, en organisant des tripartites entre la la RDCongo et les trois pays voisins pour le retour des réfugiés.
Par contre, le CNDP a maintenu pendant longtemps une administration parallèle. Pratiquement jusqu’au bout, le commandement parallèle au sein des FARDC a été maintenu. Il y a eu opposition à ce que les éléments armés intégrés au sein des FARDC soient redéployés dans d’autres régions de la république, contrairement à la disposition qui stipule que l’armée est nationale, apolitique et républicaine. Ce qui suppose que ceux qui sont appelés dans l’armée doivent répondre au service, partout sur l’étendue de la RDC.
Concernant la représentativité des congolais rwandophones, Raymond Tshibanda a dit que les membres de cette communauté sont activement présents dans les instances dirigeantes du Pays et à tous les niveaux. On les trouve au Sénat, à l’Assemblée Nationale, au Gouvernement central, dans les gouvernements provinciaux, etc. Le chef même de la délégation du M2 était, jusqu’ au moment où il est parti, dans le gouvernement du Nord-Kivu.
Raymond Tshibanda a, enfin, dépeint le mouvement rebelle, ses dirigeants et son mode de gouvernance.
Il a déclaré que «les chefs les plus gradés de ce groupe, le M23, ont bien commis de graves violations des droits humains à l’égard des populations civiles et très souvent sur leurs propres frères et sœurs qu’ils prétendent vouloir servir. Au mois de juin dernier, la Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, a désigné cinq de dirigeants du M23 comme étant parmi ‘les pires auteurs des violations des droits humains en République démocratique du Congo, voire même dans la monde», a-t-il déclaré. Parmi ces dirigeants, a-t-il poursuivi, se trouve le général Bosco Ntaganda, qui fait l’objet des deux mandats d’arrêts de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans le district de l’Ituri et «est l’initiateur de la rébellion». Le deuxième dirigeant du M23 qu’il a cité est le colonel Sultani Makenga lui aussi «connu pour des violations massives des droits humains, notamment des assassinats et recrutement forcé des enfants, et qui est aujourd’hui proposé sur la liste des sanctions des Nations unies». «Comme tous les autres groupes armés, le M23 est une force négative qui doit être neutralisée et éradiquée», a conclu Raymond Tshibanda.
Le ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga, a quant à lui appelé les deux parties à passer à de véritables négociations, pour «se concentrer sur le but de ces assises - résoudre ce conflit par le dialogue et des moyens pacifiques».
Le 12 décembre, les deux délégations du M23 et du gouvernement ne se sont pas rencontrées, les pourparlers devant reprendre le 13 décembre. «Nous ne nous sommes pas rencontrés, les deux parties se préparent pour les négociations», a expliqué le porte-parole de la délégation du M23, Bertrand Bisimwa.
Le 14 décembre, les discussions formelles n’ont pas encore démarré à Kampala, mais chaque partie s’y prépare. C’est dans ce contexte qu’il y a eu des fuites du côté du M23. Parmi les points chauds que prépare ce dernier, il y a l’exigence qui sera faite à Kinshasa de lui céder l’administration complète de la ville de Goma. En clair, il ne s’agit pas de Goma seulement, mais bien de tout le Nord-Kivu. Le M23 va donner un gouverneur, un gouvernement provincial ainsi qu’une assemblée provinciale. Sans compter les directeurs provinciaux des services générateurs des recettes. Une République dans une République. Comme la prise de Goma par la force a soulevé un tollé d’indignation générale au niveau de la communauté internationale, le M23 veut obtenir la ville dans la douceur d’une négociation. Cette question est appelée à se transformer en casus belli en cas de refus du Gouvernement. Mais la délégation gouvernementale ne pourra absolument pas accéder à cette cession. Primo, elle ne se retrouve nulle part dans les accords de Goma conclus avec l’ex Cndp. Secundo, elle n’a rien à voir avec la prétendue crise de légitimité au sommet de l’Etat soulevée par le M23, sur fond de rétablissement de la vérité des urnes. Tertio, la constitution ne l’autorise pas. Le M23 exige d’administrer le Kivu assurément pour l’annexer carrément au Rwanda! La vérité vient d’éclater au grand jour. Les visées hégémoniques rwandaises sur le Kivu se manifestent publiquement.
b. Appréciations
Les rebelles veulent… tout. Forts de leurs succès militaires, les membres de la délégation du M23 entendent mettre sur la table la situation politique globale du pays. Ils partent du principe que les élections du 28 novembre 2011 ont été truquées. Pour eux, le président Joseph Kabila n’est pas légitime. Ils considèrent qu’il faut revoir toute l’architecture du pouvoir ; ils ont pour objectif un gouvernement de transition incluant les forces de la nation –y compris eux-mêmes– pour aller vers de nouvelles élections. Au point de départ du M23, au mois d’avril 2012, on était encore loin de cette vaste revendication. Il s’agissait à l’époque d’exiger l’application d’un accord signé entre le gouvernement de Kinshasa et un autre mouvement rebelle, le CNDP, le 23 mars 2009. D’où la création du M23 qui signifie Mouvement du 23-Mars.
Aujourd’hui, Kinshasa consent à vérifier uniquement l’application de cet accord. L’un des principaux négociateurs pour le compte du gouvernement congolais, l’abbé Apollinaire Malu Malu, veut surtout éviter d’élargir le débat: «Il n’est pas question de discuter ici de l’ordre constitutionnel et institutionnel de la République démocratique du Congo». L’abbé Malu Malu ajoute qu’ «il n’est pas question non plus de violer le caractère inaliénable de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale». Si l’abbé Malu Malu, ancien président de la commission électorale de 2006, insiste autant sur la souveraineté et les frontières, c’est parce que, dans cette affaire, le Congo craint surtout de perdre les provinces de l’Est: le Nord et le Sud-Kivu, deux régions dotées de grandes richesses minières et agricoles. Depuis des années le Kivu fait l’objet de convoitises de la part du Rwanda que Kinshasa accuse d’être derrière les rébellions qui se succèdent dans le Kivu depuis plus d’une dizaine d’années.
Nombre d’observateurs pensent que le M23 tire son arrogance avant tout de sa reconnaissance par les Nations Unies, l’union Européenne, l’Union Africaine, la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs et le Gouvernement congolais, comme une rébellion ayant une existence légale et un point d’ancrage: le Nord-Kivu. En d’autres termes, après la prise de Goma, ce mouvement rebelle a été autorisé à demeurer en territoire congolais, c’est-à-dire à cohabiter avec le pouvoir en place et à administrer les territoires qu’il occupe après son retrait de la ville.
Deuxièmement, le M23 est légitimé, par la communauté internationale et les autorités congolaises, comme le dépositaire de l‘Accord du 23 mars 2009, dont la révision semble impérative. Dès lors que le principe d’un dialogue entre Kinshasa et le M23 est acquis, celui-ci se croit fondé à élargir l’assiette de ses revendications.
Troisième, le M23 croit se trouver en position de force par rapport au gouvernement congolais, compte tenu de sa victoire militaire sur les FARDC. Dans l’hypothèse d’un blocage définitif du dialogue, l’option militaire n’effraye pas les animateurs du M23, d’autant plus que le Rwanda veille au grain, à quelques encablures de Goma.
Quatrièmement, les négociations ont pour terre d’accueil l’Ouganda, le pays de l’un de ses parrains, Yoweri Museveni. Le M23 est sûr que chez un de ses parrains, rien de fâcheux ne peut lui arriver.
6. RESOLUTION DU PARLEMENT EUROPEEN SUR LA RDCONGO
Le 13 décembre, le Parlement Européen a adopté à l’unanimité une résolution d’urgence (2012/2907(RSP)) sur la situation en RDCongo. Le Parlement Européen:
1. exprime sa grande inquiétude au vu de la dégradation de la situation globale dans l’Est de la RDCongo.
2. condamne avec force les attaques menées ces derniers mois par le M23 et toutes les autres forces néfastes dans l’Est de la RDC; s’oppose à toute intervention extérieure dans le conflit et souligne la nécessité de mettre un terme aux activités des groupes armés étrangers dans l’Est de la RDC;
3. appelle en particulier les gouvernements du Rwanda et de l’Ouganda à cesser de soutenir le groupe de rebelles M23, ce soutien ayant un impact déstabilisateur sur la région des Grands Lacs;
4. réaffirme le droit inaliénable et imprescriptible de la RDC au respect de sa souveraineté et de l’intégrité de son territoire;
5. appelle toutes les parties concernées dans la région à contribuer de bonne foi à un règlement pacifique; demande en outre l’exécution immédiate du plan de sortie de crise arrêté à Kampala le 24 novembre 2012;
6. salue les efforts des États membres de la CIRGL, ainsi que de l’Union africaine et des Nations unies, dans leurs démarches et initiatives visant à trouver une solution politique pacifique et durable à la crise; insiste sur le fait qu’une solution militaire ne réglera pas la crise; appelle par conséquent de ses vœux un processus politique de paix qui s’attaquera au désarmement des forces rebelles et aux racines du conflit;
7. souligne l’importance du bon fonctionnement du mécanisme conjoint de vérification et de l’établissement et du déploiement efficace de la force internationale neutre envisagée;
8. appelle de ses vœux une position de l’Union européenne à l’égard de toutes les personnes ayant violé l’embargo des Nations unies sur les armes pour le Congo;
9. demande aux gouvernements de la RDC et des pays voisins de prendre les mesures nécessaires pour parvenir à une solution structurelle porteuse de paix durable, de sécurité, de stabilité, de développement économique et de respect des droits de l’homme dans la région grâce à la coopération, au dialogue permanent, à l’instauration de la confiance et à la réconciliation;
10. condamne tout acte de violence et toute violation des droits de l’homme dans l’Est de la RDC et dans la région des Grands Lacs, et exprime sa solidarité avec les populations congolaises éprouvées par la guerre;
11. condamne fermement les actes de violence sexuelle massivement perpétrés en RDC, en particulier les viols commis sur des femmes et des jeunes filles, ainsi que le recrutement d’enfants soldats;
14. demande en particulier que les auteurs des violations des droits de l’homme, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des violences sexuelles contre les femmes et d’enrôlement d’enfants soldats soient dénoncés, identifiés, poursuivis et punis conformément au droit national et au droit pénal international; souligne que l’impunité ne saurait être tolérée, quelle que soit l’identité des auteurs des crimes;
16. demande à la RDC de mettre en place une réforme efficace du secteur de la sécurité nationale;
19. invite l’Union africaine et les pays de la région des Grands Lacs à prendre davantage de mesures pour lutter contre l’exploitation et le commerce illicites de ressources naturelles, l’une des raisons expliquant la prolifération et le trafic d’armes ;
20. estime qu’un accès transparent aux ressources naturelles de la RDC et un contrôle transparent de celles-ci sont essentiels au développement durable du pays;
21. demande des mesures juridiques plus importantes pour garantir une meilleure traçabilité des minerais provenant de l’exploitation minière illégale, à l’aide d’un instrument international de contrôle du marché pour les ressources naturelles, inspiré par la loi Dodd Franck adoptée par le Congrès des États-Unis;
24. demande que des efforts soient déployés tant au niveau national qu’international afin de renforcer l’autorité de l’État et l’état de droit en RDC, en particulier dans les domaines de la gouvernance et de la sécurité ;
25. invite les chefs d’État et de gouvernement de la région des Grands Lacs à s’engager en faveur de la mise en œuvre effective des instruments de paix et de développement régionaux existants et demande à tous les États signataires du pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs de l’appliquer pleinement, afin d’établir et de consolider les bases nécessaires à la paix et à la sécurité dans la région;
26. appelle tous les pays de la région et toutes les instances internationales à coopérer activement avec les autorités congolaises pour le démantèlement et la démobilisation de tous les groupes armés dans l’Est de la RDC;
27. demande instamment à la mission Monusco de stabilisation en RDC de s’acquitter de son mandat avec davantage d’efficacité afin de garantir la sécurité et la sûreté des civils congolais;
28. encourage les dirigeants de la RDC à prendre toutes les initiatives nécessaires en vue de consolider la démocratie et d’assurer la participation de toutes les forces vives de la population congolaise à la gouvernance du pays selon les règles constitutionnelles et juridiques.
Translation - English CONGO NEWS 167
25th November 2012
Res.PAIX POUR LE CONGO
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Loc.Vicomero
43056 Torrile (PR)-Italie
tel-fax 0521/314263
E-mail: [email protected]
Web:http:/paceperilcongo.it/fr
Summary
Editorial: A minimum of cooperation would suffice.
1. Renewed fighting between the FARDC and M23 rebels
a. Renewed hostilities
b. The fall of the city of Goma
2. Statements from the international community
3. International conference on the Great Lakes Region
4. The full UN report
5. Civil Society proposals
EDITORIAL: Minimal cooperation would suffice
An outcome with no surprises.
The capital of North Kivu, Goma, a province of the Democratic Republic of the Congo (DRC) has fallen into the hands of the March 23 movement (M23), which is supported by the armed forces of its two neighbouring countries, Rwanda and Uganda. This bitterly concludes a series of infiltrations, internal collaborations and betrayals. In addition and more importantly it is the result of an international policy beholden to the economic interests of a western system based on ruthless capitalism. In a time of deep recession it tries to survive on the corpses of a population whose land is rich in the minerals essential for current technologies.
The fall of Goma is no surprise. For 16 years, since the start of the AFDL war in 1996, Kivu has been subjected to Rwandan and Ugandan influence and intervention, to such an extent that it regularly came under attack and invasion leading to millions of deaths, displaced persons refugees, looting and rape.
Like three monkeys
The international community has always been indifferent and passive to the suffering of the Congolese people more concerned with funding the construction of luxury hotels and lavish buildings in Kigali, Rwanda and protecting offices to export looted minerals to Kivu and market to Kigali as genuine products. Kigali has become a platform for an international mafia type business in Kivu of the minerals cassiterite, colton and gold extract. The west has given Kigali the dirty job of procuring minerals from Kivu at the most hideous price, after tax evasion at the Congolese border. This is why, although the west is aware of the crimes committed by the Rwandan regime in the east of the Congo, they pretend to know nothing, see nothing and hear nothing.
This is what has happened at the UN Security Council. Maintaining that they have no clear and definitive evidence of Rwanda’s involvement in the Kivu conflict, the United States refused to include the names of Rwandan officer on the list of people targeted by the sanctions, as recommended by the UN ‘s DRC experts.
Let no-one say “ I didn’t know”
However, the final report by UN experts, adopted by the Security council and officially published on the 21st November, has confirmed allegations relating to Rwanda’s role in the armed conflict in the east of the DRC: direct military support of M23 rebels, recruitment assistance, FARDC desertion assistance, provision of arms and ammunition, information and policy advice. The chain of includes Bosco Ntaganda and dates back to the Rwandan Defense minister, General James Kararebe.
The International Community cannot allow itself to put this report to one side or be discarded as has happened with previous UN and international human rights organisation’s reports. It cannot continue to act as if this report was non-existent and say, “We didn’t know”. Now it knows that the much-vaunted economic development of Kigali, Singapore and Africa is based on contraband minerals from Kivu, at the shameful cost of many innocent Congolese victims.
Urgent commitment
The international community must therefore review its policy regarding Rwandan as a matter of urgency. It cannot tolerate collaboration with a criminal and murderous regime. The publications last June of the first part of this report lead to several International Community countries taking some tentative steps regarding Rwanda. Now however, these measures can no longer be just isolated symbolic gestures. The current situation needs firmer action against those countries in particular Rwanda, which contribute to the instability in the DRC, Eurac, the European network of charities for central Africa is therefore requesting the UN and the African Union to:
• Strongly condemn Rwandan and Ugandan support of M23 and demand that these two countries condemn and end all support for this rebellion.
• End EU financial aid for Rwanda, and thus respect the Cotonou agreement relating to the criteria for respect of Human rights and democracy the conditions necessary for budgetary aid to be allocated.
• Encourage member states to cease military cooperation with Rwanda and adjust budgetary aid in line with the fact that the Rwandan government has supported a rebellion in the neighbouring country of DRC.
• Ask the UN sanction committee to consider targeted sanctions against these senior Rwandan, Ugandan and Congolese officials (such as General James Kabarebe), who have played an active role in the destabilization of eastern DRC and who are either directly or indirectly responsible for crimes committed against civilian populations.
For other civil society organisations to propose even tougher sanctions:
➢ Impose an arms embargo on Rwanda
➢ Suspend import of Rwandan exported minerals
➢ Cancel the nomination of Rwanda as a non-permanent member of the UN Security council.
The route of tougher sanctions costs nothing and is probably more effective than numerous military operations. It just requires a minimum of commitment.
1.Renewed fighting between the FARDC and M23 rebels
a. Renewal of hostilities
On the 15th November, hostilities began again between DRC armed forces and M23 rebels in the area surrounding Kibumba 30 km to the north of Goma (Northern Kivu). This fighting followed a truce period of almost three months in the region. The current president of the Great Lake conference, Ugandan President Musaveni who in his country, in Kampa, manages secret indirect negotiations between Kinshasa delegates and the M23 negotiated this informal truce.
The warring sides both blame each other for the start of the hostilities.
“The FARDC (DRC Armed Forces) advanced with the purpose of attacking us (…) we have been forced to defend ourselves “declared lieutenant colonel Vianney Kazarama, military spokesman for M23, announcing a fight back classified as self defence.
The army has denied this version of events. Spokesman for the 8th military region, colonel Olivier Hamuli, accused M23 rebels of attacking FARDC positions in the east of Kibumba from 8 o clock in the morning. “We didn’t attack them. This is an excuse. “We had known they were in the process of reinforcing their positions for more than two weeks”, he stated.
In Goma, a city of 300,000 inhabitants, schools were closed at midday. “ People are living in fear,” confided Omar Kavota, spokesman for the NGO federation for the Civil Society of North Kivu. After Thursday’s attack, 12 or so kilometres from Goma, “ we observed an influx of displaced persons heading for the Kanyarucinya camp” added Mr. Kavota.
“ For us, it is in the Kabindi area that the rebels have positioned themselves. They loot inhabitant’s potatoes goats for food. They threaten to kill us if we don’t leave’ reported a resident of the region. Five civilians arrived at the Kanyarucinya camp’s health centre for displaced person’s, near to Goma, saying that in Kibuma M23 rebels were targeting shooting at civilians homes. “In Kibumba we were trapped in our homes when M23 rebels attacked. The FARDC chased them into the bush. So then the rebels started to shoot at houses and a bullet wounded me. When the FARDC gained control, we were able to flee to Kanyarutchina where I first received treatment” explained one survivor from Kibumba.
At the beginning of the evening, Lambert Mende , government spokesman in Kinshasa, announced that amongst the ranks of the rebel movement 51 people were dead and 3 injured as a result of the fighting and confirmed the presence of Rwandan soldiers on the front line. “ 51 bodies wearing the Rwandan army uniform have been assembled”. However no figures were provided with regards to the number of victims from regular army ranks. In this announcement Lamber Mende once more denounced the role played by Rwanda and called upon the International Community to implement real sanctions against this country’s regime. According to a spokesman for the regular army in Goma, Lieutenant colonel Olivier Hamuli was killed.
Then also that evening, the governor of the province of North Kivu, Julien Paluku, referred to the death of “113 rebels “dressed in Rwandan uniform”. However provincial authorities described the total death toll as being less than150 of their opponents. Lieutenant Vianney Kazarama, military spokesman for M23 denied any casualties and claimed only 9 enemy soldiers were killed.
On the 16th November, Major Didier Makelele Kasekeka, spokesman for the armed branch of M23, confirmed that M23 units were now heading towards the city of Goma. “As a response to yesterday’s events, we have been marching towards Goma since this morning. We will reach Goma at some point between now and Monday. We are determined to remove the government from Goma.” But the head of M23’s armed branch communication department, lieutenant colonel Vianney Kazarama, denied this. “ We don’t want to take Goma. We our defending ourselves against FARDC attacks and hope that negotiations with Congolese authorities will begin soon”
Christophe Beau, responsible for the protection of refugees and displaced person for the UN High commissioner for refugees (HCR) confirmed that throughout the day, 1,500 families arrived at the Kanyarucinya camp, making a total of 7000 individuals. “ Hundreds of displaced people arrived with their children, their farm animals, their sheep and some personal belongings” recounted an anonymous camp employee.
Early on the morning of the 17th November, fighting restarted between the FARDC and M23 rebels in Kibumba, a town situated around 30 km to the north of Goma. Olivier Amuli, spokesperson for the FARDC, confirmed that M23 has once more attacked government positions. MONUSCO supported the army with helicopter gunships.
Omar Kavotha, spokesperson for the Civil Society of North Kivu, confirmed that M23 rebel forces recently received reinforcements from Rwanda. “ We learnt that more than three Mercedes Benz lorries, full of Rwandan troops, crossed the border again last Friday between 2 and 3 pm, travelling through Ndjermia in the Rubavu district and so coming from Rwanda. But all through Friday night up until Saturday further Rwandan troops continued to arrive. “ He added.
According to statements made by displaced persons who came from Kibumba, during the afternoon, M23 took control of two groups from Kibumba and Buhumba, in Nyirangongo territory.
Julien Paluku, governor for North Kivu stated that the Congolese army was withdrawing from Kibumba because thousands of Rwandan soldiers, around 3500 soldiers who have crossed the border are in fact supporting the rebels.
M23 Spokesperson Vianney Kazarama stated that for the moment the rebels do not wish to continue fighting towards Goma, only to be attacked by the FARDC. “ “M23’s revolutionaries control Kibumba territory. We ask President Kabila to come to the negotiating table so that we can find a political compromise. If the FARDC carry out further attacks against our forces, we will retaliate and force them out of the city of Goma.
In the evening, Lambert Mende, spokesperson for the government, stated that in support of M23, “4000 motorised convoys and foot soldiers arrived from Rwanda” According to the report from an emergency Ministers council in Kinshasa, this concerns “three RDF battalions (the Rwanda Defence Force, Rwandan army) lead by an officer, the general of the Rwandan Ruvusha brigade and two RDF special units one of which is a heavy artillery unit lead by Rwandan general Gatama Kashumba”. There is “ not one RDF soldier (Rwanda Defence force, the Rwandan army) in DRC Joseph Nzambamwita, spokesman for the Rwandan army promised.
In the morning of the 18th November, fighting broke out again on the front line in the Kabati p, situated 17 km from Goma. According to the Congolese army, M23 rebels had launched a new attack from Kayanja, as part of the Kabati group, after a peaceful night. Soldiers from the regular army left Kibati. Lieutenant colonel Vianney Kazarama, military spokesman for M23 “warned” the UN Mission about the stabilization of the DRC (Monusco), indicating that they should end their support for the regular army by fighting and threatening retaliation. M23 rebels continued to advance towards Goma whilst claiming that they did not intend to take the region’s capital.
Finally UN helicopter operations with the aim of protecting airport approaches, M23 rebels ended their advance on Munighi, about 3 km from Goma airport, so almost 10 km from Goma city centre but they threatened to “take the city” if they came under attack. Colonel Innocent Kayina, M23 military official, indicated that he had set up his headquarters at (the top of) Munigi camp, the main UN camp at the Goma exit, manned by a South African battalion.
According to the vice governor for North Kivu, Feller Lutaichirwa, military authorities decided to withdraw in order to “avoid a blood bath” in Goma.
The people of Goma, North Kivu were overwhelmed by panic, as fighting neared the city. Roads in Goma city were deserted. Road traffic and public transport was not running. Petrol stations, shops and supermarkets were closed. The few faithful who went to church were forced to turn back. Hundreds of government soldiers came back from the frontline on foot, on motorbike or in jeeps. Many displaced people also arrived in Goma carrying mattresses and their personal belongings on their head or back, exhausted after walking for several hours. The regular army put tanks in all the city’s strategic locations, in particular along the road, which leads to Goma’s international airport.
In a press release published during the night of the 18th November, M23 rebels demand the Congolese government to cease hostilities and agree to direct negotiation within 24 hours. Specifically These negotiations must involve the Congolese opposition, the civil society as well as the diaspora. In particular they demand that all officers retain their positions and reject any “shuffling” that Kinshasa may with to impose on them, which would lessen their influence in the DRC. They also demand the demilitarisaion of the city of Goma and it’s airport which is controlled by the Monusco supported loyalist army, and also the reopening of the Bunagana border. If these demands are not met, M23 states it’s determination to continue resistance against the government of Kinshasa until its fall.
Later on 18th November, Vital Kamerhe, president of the UNC (Union for the Congolese nation), of the opposition, indicated to the Congolese government that “it is time to silence arms and to discuss with the rebels ways of preventing history from repeating itself” In a press conference on the security situation in the east of the DRC, Vital Kamhere said that he believed that” the army is being infiltrated”, Congolese soldiers are going to die on the front line for nothing” He added “ It is of no help whatsoever that they want us to believe that all those who try to stop the city from falling will be imprisoned. They need to choose the lesser of two evils. There is no shame in negotiating”
For his part, government spokesman Lamber Mende confirmed that the DRC government “will not negotiate” with the M23 rebels. According to him, “these are fictitious forces set up by Rwanda to spread its criminal activity into DRC and to /escape international sanctions. We would prefer to negotiate with Rwanda, the true aggressor in the context of the International Conference on the Great Lakes Region,” He did however admit that bilateral cooperation was becoming difficult.
On the 19th November, there was a period of peace of the frontline at Munigi, 10km to the north of the city of Goma. Both DRC armed forces and M23 rebels maintained their own positions, separated by only around 1km. In Goma, schools, supermarkets and shops remained closed. There was little traffic other than a few FARDC patrols. At some crossroad UN light armoured vehicles were visible. The road, which leads to the north of the city and surrounds the airport, was also deserted. The displaced persons from the Kanyaruchinya camp to the north of Goma headed towards the Mungunga camp to the south of the city, which currently houses more than 90,thousand displaced persons. Some of these people spent the night on the roadside. Others were taken in by host families in makeshift huts. Those who arrived who arrived in Mugunga said they had nothing and were in particular need of food and water.
Clashes between rebels and the Congolese army restarted in the afternoon. Rebels fired several mortar shells in the direction of the airport held by the Congolese republican guard and the military camp of Katindo. M23 Chief of staff, General Sultani Makenga, described the recently resumed fighting as “inevitable” due to the refusal of the Congolese army to withdraw from Goma. At the end of the afternoon, General Joseph Nzabamwita , spokesman for the Rwandan army accused the Congolese army of “deliberately “ bombing Rwanda with a tank and mortar shells. The Congolese army denies giving orders to fire. “NO orders to shoot at Rwanda had been given,” claimed Olivier Hamuli, spokesman for the Congolese army in Goma. Without ruling out the possibility of accidental fire, he announced that the matter was being investigated and concluded, “ If this is an isolated act, it involves only one individual”.
c. The fall of Goma
In the afternoon of the 20th November M23 rebels took control of the strategic airport for Goma, which until now had been defended by members of the Republican Guard supported by Monusco. After several clashes, the FARDC left the town and headed for Sake, 27km further away. Half way through the day, a line /column of rebels entered Goma and headed for the centre of the town and towards the Rwandan border which was very close. In neighbourhoods, Goma residents confirmed that M23 rebels asked them to continue their work as normal. Some of them didn’t hide their disappointment. They said they felt betrayed by the government. M23 rebels then took control of the two border controls with the neighouring Rwandan town of Gisenyi.
In the afternoon, After having taken control of the city, Colonel Vianney Kazarama, spokesman for the M23 rebel movement, launched an appeal on Goma’s local radio asking for the surrender of soldiers and policemen who were stationed in the town. He asked them to report to the Goma football stadium at 8 am (7 am GMT) so that they could be registered and identified. He also asked the people to “keep calm” and to carry on as usual with their jobs.
According to some information sources, M23 rebels committed serious violations of human rights: they injured civilians, abducted women and children, destroyed property and intimidated journalist and those who tried to stand up to them.
Although at the start of the afternoon the city was deserted, later on it started to get busier even though there were no motorcycle taxis. By the end of the afternoon, activity in Goma was gradually resuming but shops all remained closed.
In an address to the nation from Kinshasa, Congolese president, Joseph Kabila asked the people and all of the countries institutions to join together “against the attacks of which DRC is a victim, particularly in Goma”.” The DRC is faced with a difficult situation,” stated the head of state, adding, “ When war is forced upon you, you are obliged to resist”. Moreover, he announced that the DRC ambassador to Rwanda had already been recalled for consultation in Kinshasa several weeks ago.
Members of the provincial government of North Kivu left Bukavu , the provincial institutions headquarters, where they had taken refuge after the M23 takeover of Goma.ls. A source close to the government indicated that the provincial ministers were established in Beni, from where they expected to continue governing the province. Feller Lutahichirwa, Vice governor of North Kivu, announced that legal institutions and military command of North Kivu have also been relocated to Beni. “ This measure shall remain in force until state authority is restored in Goma” he confirmed. Julien Paluku, governor of North Kivu, said he feared M23 rebels would carry out “selective assassinations” indicating that some sources had reported that “M23’s Sultani Makenga’s soldiers had visited the homes of some of the most powerful people in Kinshasa”
On the 21st November, inhabitants of Goma gradually resumed their business. No gunshot fire was heard throughout the night. People travelled freely and public taxi and motorcycle taxis reappeared. However many shops remained closed. There was no sign of any UN patrols in the city. Monusco bases were sealed off and had guards were present in the watchtowers.
On the 21st November, M23 asked FARDC soldiers and Police officers still present in the town to get involved in the rebellion “ There government would 50 dollars for on e soldier whilst an MP would get 4, 500 dollars. You must join us because we are campaigning for the wellbeing of soldiers,” appealed M23 military spokesman to policemen and soldiers in the stadium.
“We will not stop at Goma, we will carry on to Bukavu, Kisangani and Kinshasa to “free” the whole of the country” declared, Colonel Vianney Kazarama, at the city stadium. He then made a speech attacking the Congolese government. He asked for “the support” of the people of Goma to allow his campaign to “ drive Kabila” from power. “ Kabila must stand down because he did not win last year’s elections,” he added, alluding to accusations of fraud made by Kabila’s opposition at the presidential elections in 2011.
More than 750,000 Congolese people have fled their homes and villages since clashes began in April, leading to a serious humanitarian crisis in the east of DRC. Faced with the advance of M23, thousands of displaced people left refugee camps to the north of Goma, seeking refuge in either the city or in other refugee camps.
More than fifty five thousand new refugees arrived at the Mugunga 3 camp, in the South of Goma. This was in addition to sixty thousand refugees from the Kanyarushinya camp who came to Mugunga 3 after the M23 rebel’s occupation of the districts to the north of Goma. The president of the Muguna camp, Charlie Amunazo, describes an extremely worrying situation. “For the moment, these refugees are exposed to difficult weather conditions and have not eaten since they arrived. With No water, no medicines, the overstretched and exhausted manager of the clinic has left” he tells us, with deep regret that the sick are not being treated. “ Imagine the disastrous situation we could find ourselves in”” he complained, fearing the spread of cholera and dysentery. “ This risk is more serious than the war,” he warned. The head of OCHA in the North Kivu accepted that the situation is catastrophic
2. INTERNATIONAL COMMUNITY STATEMENTS
In a statement on the 17th November, Philippe Lalliot, spokesman for France’s Ministry of Foreign Affairs, appealed for an “immediate ceasefire and asked all countries in the region to abstain/refrain from any involvement in DRC domestic affairs”.
On the subject of setting up an urgent meeting as requested by France, the UN Security council strongly condemned the reoccurrence of attacks carried out by M23 and asked for their advance towards Goma, the capital of the North Kivu province, to be stopped and for “ all foreign support and any provision of equipment/supplies to M23 must stop immediately”. The Security Council also announced its intention to implement additional sanctions targeted against M23 leaders aswell as all those who violate the current arms embargo. In particular, rebels have the use of night vision equipment, which allows them to launch attacks on Kibumba , 25km from Goma. They have recently also acquired 120mm heavy mortar shells.
On the 18th November, in a press release, Catherine Ashton, representative of European diplomacy, “asked M23 rebels for an immediate ceasefire on Goma” adding that “any support for M23, through violation of the sanction regime and arms embargo must stop/cease”. Saying that she was very worried about the humanitarian consequences of the new outbreak of violence, she indicated “ all parties must allow full access to humanitarian aid for those who need it”. The head of European diplomacy emphasized that “ the EU is particularly worried in terms of the exit of more than 70,000 displaced persons who have begun to leave the Kanyaruchinya camp, situated to the north of the city”. The EU representative for Foreign policy “ also called on all parties, including neighbouring countries, to take all necessary measures to avoid any additional deterioration of the situation and to prevent further conflict”
On the 19th November, at a meeting of the EU Foreign Affairs Ministers in Brussels, the EU demanded an immediate ceasefire from the M23 rebellion and expressed it’s “ grave concerns” regarding the growing humanitarian crisis in North Kivu with insurgents now at the outskirts of Goma governing capital of the city.
“The EU repeats its condemnation of the M23 rebel group and other armed groups in the region and demands an immediate end to all violence, including sexual violence, Human rights violations and recruitment of child soldiers. The EU strongly condemns steps taken by M23 to create a parallel administration (to that in Kinshasa) in the areas that it controls. “ According to the text “ attempts to undermine security, sovereignty and territorial of DRC cannot be tolerated”.
The EU also says that it is” aware “of a report by UN experts which accuses Rwanda and Uganda of supporting M23, in particular with weapons, violation of the UN embargo and expresses it’s “profound concern” in the light of these reports at continued foreign support to rebel groups in the east of the DRC.
Without specifically mentioning Rwanda or Uganda, nor explicitly referring to the possibility of sanctions against these two countries, European ministers appeal to all those involved to bring an immediate end to this support and to respect the sovereignty and territorial integrity of DRC.
On the 19th November, at the International Conference on the Great Lakes region, Dr Knosazana Dlamini Zuma, President for the UA, strongly condemned the military attack carried out by M23 in the Goma area and asked for the group to bring an unconditional end to this immediately. She reiterated the necessity for the full cooperation of all parties involved in the ongoing efforts with the full support of the UA.
On the 19th November, Ban Ki-moon, UN General secretary appealed to the Ugandan president Yoweri Museven as he had previously to Rwandan president Paul Kagame, asking him to exert any influence he had on the M23.
On the 20th November accused by Kinshasa and UN of supporting M23, Rwanda accepted the fall of the city and asked the Congolese government to negotiate with rebels. Louise Mushikiwabo, Rwandan minster for foreign affairs, who denies any Kigali support for M23, appealed to the Congolese government for a “political discussion “directly with the rebels, negotiations which the rebels had already demanded but until now has been refused by Kinshasa. “ What happened today in Goma, clearly demonstrates that the military path has failed and that political discussion is the only option” confirmed the Rwandan minister.
On the evening of the 20th November, the UN Security Council voted unanimously for a resolution proposed by France, which condemns M23’s, capture of Goma. This resolutions also appeals for sanctions through freezing of bank accounts and a travel ban for Innocent Kaina and Baudouin Ngaruye, the two head rebels.
The council demanded the rebel’s immediate withdrawal from Goma and also an “immediate end” to all foreign support for M23, without specifically naming Rwanda and Uganda. Both deny any involvement.
The resolution asks Ban Ki Moon, UN General Secretary to name countries, which supports M23 in the next few days.
The resolution does not include sanctions against Rwanda as had been anticipated. The United Stares actually refuses to put Rwandan official on the sanction list as recommended by a panel of experts on the DRC. Diplomats argued that the UN is does not have clear and formal evidence of Rwandan involvement.
However, a report by independent UN experts clearly accuses Rwandan officials of “providing strategic advice and logistic support” to the rebels and of “playing a key role in support for M23 political activities” According to a UN senior official, there is widespread evidence of Rwanda’s role: new weapons, night vision equipment, new English speaking recruits and most notably new tactics which allowed them to take Monusco (the UN contingent) and Congolese soldiers by surprise. According to another UN official, M23 troops have doubled to 3000 over the last month. They have used sophisticated machine guns to fire and shoot down a Monusco attack helicopter (without causing injuries)
Human Right Watch (HRW) criticizes the United Sates for not having wanted to name Rwandan officials in the resolution. The United Sates has simply condemned the “ violation of the DRC sovereignty” and appealed to Rwanda to exercise its influence
“If the Security Council truly wants to protect Goma civilians, it must send a much clearer message to Kigali. We are surprised by the United States unexplained silence on this matter despite their influence on Rwanda. On behalf of Goma’s civilian population, Washington must support immediate sanctions against foreign support for M23” declared HRW official, Philippe Bolopion.
On the 21st November, at the end of a UN closed meeting in New York, the French UN ambassador confirmed that the Security Council had summoned M23 rebels to withdraw from Goma and to resume their position before violating of the truce which had been observed with the FARDC since last summer (in Bunagana, Rutchuru territory”.) The American ambassador in Kinshasa made the same appeal.
On the 22nd November, David Cameron, British prime minister, appealed to the Rwandan president Paul Kagame urging him to “put pressure” M23 rebels to withdraw from Goma. “David Cameron clearly indicated that the international community could not ignore the evidence of Rwandan links with M23 and that President Kagame must demonstrate that the Rwandan government had no link with M23,” added the British prime ministers spokesman. David Cameron also appealed to Joseph Kabila, president of the DRC, who he “encouraged to work closely with Rwanda and Uganda to implement the agreement” jointly signed on the 21st November.
On the 23rd November, EU representative for foreign affairs, Catherine Ashton requested the “immediate end” of the M23 rebellion attack and demanded its withdrawal from Goma. Mrs. Ashton ‘encouraged all parties involved to work in good faith, in order to quickly implement the agreement which was made on the 21st November in Kampala”. “The EU in close coordination with the UN and other international partners is ready to support the region in its efforts, in terms of contributing to sustainable solution to the crisis. “ insisted Mrs. Ashton.
3. The International Conference on the Great Lakes Region.
On the 21st November, at a meeting in Kampala, the Ugandan President, Yoweri Museveni, Rwandan president Paul Kagame and Congolese president joseph Kabila “demanded M23 rebels to immediately end their attack and to withdraw from Goma”
“With this goal in mind, we are in the process of transferring an action plan to them (M23, NDLR joint statement indicated also revealing that “ the Congolese government Has made a commitment to urgently research the causes for the disorder (to the East of the region) and to rectify this as best they could”. Avoiding however any specific arrangements for these coming discussions president Joseph Kabila emphasized that “any new steps or contracts between the government and M23 will be based on the devaluation report of the 2009 agreement published by the International Conference on the Great Lakes region”. This small step towards negotiations with M23, which should focus only on military matters, raised during discussion with M23. There is a closed-door policy on more general political negotiation with all political and social stakeholders as was demanded today by M23 and many other Congolese parties.
According to the same statement, Presidents Museveni and Kagame clearly stated that “even if there are legitimate demands by the rebel group known as M23, they can not accept a continuation of this war or the idea of overthrowing the legitimate government of DRC or an undermining its authority”
According to some sources, President Kabila could envisage negotiations with M23 and would have been ready to consider their demands. , Such as the M23 memorandum, until it was dismissed by the Congolese head of state, (which would be on the Kampala agenda.)
But without the participation of the main parties, M23 leaders. To believes some sources, Jean Marie Runiga and his friends are demanding ministerial posts, reinstatement of M23 officers who have recently been demoted from their positions and dismissed from the FARDC and to be kept stationed in North Kivu, the reality of the elections, respect for human rights, democracy etc.….
ON the 22nd November, M23 president Jean-Marie Runiga stated that M23 demands a discussion with the Congolese president, Joseph Kabila, before they will withdraw from Goma. “ We need to come to the table with the civilian society, the diaspora, the opposition, the government so that we can discuss all the problems of the Congolese. There are problems and demands which are specific to M23, but there are also the problem of democracy in DRC, governance and social problems, and problems relating to human rights. “ said Mr. Runiga Lugerro, who added, “The attacks will continue until negotiations begin”. He then left for Kampala to meet with the Ugandan president Yoweri Museveni, at the request of the latter.
According to Säid Abbas Ahamed, lecturer in negotiation and geopolitics at the Rouen Business School, “ the official demands made by M23 are not a reason to go to war. They are simply a means of deceiving people. In reality, M23 will ask the government to once more protect Bosco Ntaganda once more, as he was protected by the Congo between 2009 to 2011. They will also demand a guarantee for their soldiers that if they return to their ranks, they will not be deployed elsewhere in the Congo but can stay in their hometowns. Finally, they will demand the ability to be involved in affairs of North Kivu province and also at a national level by playing a greater role in the military and in the decision making processes. “
4. UN FINAL REPORT IN FULL.
On the 15th November, a leaked version of the final report by a group of DRC experts appeared informally on the Internet. It confirms the Rwandan attack on the DRC. This final report has been created taking into account the letter from the Rwandan government but his hasn’t however lead to a revision of the Conclusions because the sections created by Kigali do not constitute “ satisfactory evidence. “
The final version of the UN expert’s report, which is already available, confirms that there is evidence of Rwandan support for the M23. This means that Rwanda is breaking the arms embargo. There is evidence that Rwandan officers have provided military aid and have reinforced this by doing it permanently. This theory on the Rwandan attack on the DRC is supported by the fact that it is a rebellion of Congolese against their government, to the detriment of Rwanda.
Even the notorious RDF (Rwanda Defence Forces) special unit which were stationed in Rutshuru for joint operation with the FARDC and which had put into place an operation to return home receiving widespread media coverage, are specifically mentioned in the report as having served as a means of providing substantial clandestine aid to the quasi rebellion of the M23.
Amongst other things, The world organization report says that hundreds of children (boys and girls) are being recruited from Rwandan villages on behalf of M23, under direct supervision of the Rwandan Defence minister, General James Kabarebe: that there has even been fundraising for M23, organized by member s of the Rwandan Patriotic Front (RPF), the ruling party in Rwanda, that the majority of wounded M23 soldiers are treated in a medical centre which is situated at the Kanombe military airport in Kigali, and that M23 troops who die in battle are buried by RDF soldiers.
According to the report, the ex general Bosco Ntaganda remains the highest in command of the so called rebels, Ruzandisa alias Makenga being the head of operations and coordinating with armed groups allied to M23. Laurent Nkunda who was believed to be under house arrest in Rwanda, has actually been able to travel to Runyonyi at the border, to visit RDF and M23 troops to whom he offered his encouragement.
It very clearly states in the report that minerals, which are exported by Rwanda, originate from Congolese soil, mainly from small-scale mining operatives in the East of the country. The sale of these minerals to other countries is completely illegal.
Regarding accusations which are sometimes made against the FARDC, the report notes that some circumstantial collaborations have been observed in some cases between some isolated FARDC units and the FDLR officials. However there is no evidence of collaboration between FDLR and the DRC government.
After this final report, there is no further reason for the International community not to unequivocally condemn Rwanda and impose sanctions, which are likely to force them to stop their terrible business of destabilizing the DRC. This is what the Congolese government expects from the UN sanctions committee meeting.
The final version of the DRC expert’s report (S/2012/843) has been approved and was officially published on the 21st November.
5.Civil Society proposals
On the 20th November, in a public statement made the day after the meeting of the EU Foreign minsters, EurAc, the NGO network operating in the Great lakes region condemns the fact that the EU has once more shown a lack of coherence in the language used in the Council’s conclusions: in fact, if it refers to foreign support received by M23, it makes no mention of Rwanda and Uganda as being responsible for the revival of the DRC conflict. However, the UN experts report confirms accusations relating to Rwanda’s role in the armed conflict in the east of DRC: direct military support for m23 rebels, facilitating recruitment, facilitating FARDC desertion, arms and weapons supply, political information and advice. The chain of command includes Bosco Ntaganda and goes right up to the Rwandan Defence minister, General James Kabarebe.
In this context, the international community must not stop at symbolic, isolated and unplanned actions against Rwanda. The current situation demands a much firmer approach towards those countries that contribute to the DRC instability.
EurAc and its members are asking the EU and its member states to”
Strongly condemn Rwanda and Uganda’s support for M23 and ask these two countries to condemn and end all support for this rebellion.
End budgetary aid for the EU in Rwanda, thus respecting the implementation of the Cotonou agreement with regard to Human Rights and democracy, which are the necessary conditions for awarding financial aid.
Encourage member states to cease their military cooperation and to reschedule their financial aid to Rwanda in line with the fact that the Rwandan government has supported a rebellion in a neighbouring country, the DRC.
Ask the UN sanction committee to implement targeted sanctions against those senior Rwandan, Ugandan and Congolese officials (including James Kabarebe) who have been instrumental in the destabilization of the east of the DRC and who are directly or indirectly responsible for crimes committed against the civilian population.
Faced with the situation, which prevails in the city of Goma, L’AETA, a network of civil society organisations, calls upon politicians, of all convictions and all social stakeholders to overcome their differences, which undermine and detract from the main concern of the nation, for territorial unity and integrity. By doing this, AETA calls for a Congolese discussion to resolve the situation in Kivu. Fro AETA, discussion remain the only method with the ability to safeguard the territorial integrity of the DRC, to protect and defend it as the supreme sacrifice without taking into account internal political rifts.
According to AETA “ the congolo Congolese discussion must involve any political stakeholders in power aswell as those in opposition, both in and out of parliament, armed opposition and equally the countries social and economic stakeholders, These all remains the recommended route for crisis resolution”. In fact, internal discussion is vital as an appropriate and sustainable solution to this crisis given that the country is unable to establish a modern, useful well-formed and motivated army, capable of overpowering the negatives forces that frequently operate at the core of the country, aided by foreign support.
French to English: Marketing awards General field: Marketing Detailed field: Advertising / Public Relations
Source text - French OBJECTIVE/BRIEF
L’agence de la biomédecine est l’autorité publique de référence sur les aspects médicaux, scientifiques et éthiques relatifs à la génétique humaine en France.
Elle a pour objectif de contribuer à l’amélioration des conditions de prise en
charge de l’assistance médicale à la procréation, du diagnostic prénatal et des examens des caractéristiques génétiques à des fins médicales, et de contribuer à la réflexion éthique, à la diffusion et au respect des principes éthiques dans les activités relevant de son champ de compétence. Elle se doit aussi d’apporter une contribution efficace à l’activité réglementaire et aux politiques de santé publique.
A la suite de l’ouverture des Etats généraux de la bioéthique en 2009 et ses
forums citoyens, puis du rapport Leonetti début 2010 (propositions du rapporteur de la mission parlementaire sur la révision des lois de bioéthique), l’Agence se
fixe l’objectif prioritaire d’ améliorer sa connaissance des représentations de la génétique humaine en évaluant les ressorts utilisés par les médias pour aborder ce thème sur une période longue ( 21 mois de débat ) et de mesurer la place
et le poids des parties-prenantes ( professionnels de santé, politiques, autorité religieuse...) favorables et défavorables aux tests génétiques.
Translation - English OBJECTIVE/BRIEF
The Agence de la Biomédecine (Biomedicine agency) in France is the public reference authority for all medical, scientific and ethical aspects relating to human genetics in France. The aim of the agency is to contribute to improvements in terms of the management of medical assistance in procreation, prenatal testing and genetic testing for medical purposes. It also plays a role in ethical discussion and in raising awareness and understanding of ethical principles in activities of relevance to this specialist field. It must also make an effective contribution to legislation and public healthcare policy.
Following the 2009 Bio ethics convention and its public discussions, and then the Leonetti report at the start of 2010, (draftsmen’s proposals for the parliamentary commission review of bio ethical laws), the agency has made it’s main objective to improve it’s knowledge of the human genetics discussion. It aims to achieve this through an evaluation of media sources in order to address the theme over a long period of time (21 months of debate) and to assess the position and influence of participants (healthcare professionals, politicians, religious leaders) who are both in favour and opposed to genetic testing.
French to English: Marketing Food industry text General field: Marketing
Source text - French Les marques des groupes industriels alimentaires évoluent souvent dans un contexte de bruit négatif, ce qui peut les fragiliser à moyen terme. Sous la pression d’associations de consommateurs, le cadre réglementaire de la publicité pourrait devenir plus contraignant et laisser moins d’opportunités à l’expression des stratégies publicitaires (méfiance vis-à-vis du discours marketing).
Dans ce contexte, la possibilité de toucher les consommateurs au-delà des canaux publicitaires permettrait d’instaurer une relation plus riche avec
les consommateurs. Pour cela, les marques ont besoin d’améliorer leur connaissance du bruit médiatique et de s’en approprier le fonctionnement et les potentialités de façon à améliorer leur pilotage, par exemple, être capable de générer une réponse dès qu’un bruit médiatique négatif est relevé.
Le dispositif d’observation du bruit médiatique permettra de combiner
l’exposition “paid media” et “earned media” afin d’analyser la structure médiatique du marché de l’alimentaire en France, en perspective avec l’influence du contexte médiatique. Une évaluation spécifique du marché de l’épicerie sucrée et de ses acteurs, ainsi que des sujets proches de ce secteur ( exemple : l’obésité), complètera le dispositif.
Translation - English Food industry brands often develop in a background of negative media coverage, which can be undermining to the brand in the medium term. Consumer association pressure may mean a more restrictive framework for advertising regulations and leave fewer opportunities for creativity in advertising strategy (as a result of marketing spin distrust). Reaching consumers through other means than advertising channels would therefore facilitate the development of a more productive relationship with the consumer. For this reason, it is necessary for brands to improve their knowledge of media coverage and to use it’s functioning and potential of improved monitoring to their advantage. One example of this is the ability of addressing negative media coverage as soon as it is identified. The barometer survey for media coverage will make it possible to combine “paid media” exposure and “earned media” exposure, in order to analyse that the media structure of the food market in France in context of background media influences. A specific assessment of bakery and cakes and market players, and also of subjects of particular relevance to this sector (for example, obesity) will complement this.
French to English: patient info leaflet General field: Medical
Source text - French Thrombose veineuse (phlébite)
La thrombose veineuse, aussi appelée phlébite, désigne la formation d'un caillot dans une veine. Elle est dite "superficielle" lorsqu'elle touche les petites veines situées entre la peau et les muscles, "profonde" lorsqu'elle atteint une veine plus importante. La localisation préférentielle des phlébites profondes se situe dans les membres inférieurs (jambes, cuisses, plis de l'aine). Dans la mesure où le caillot peut se détacher et provoquer une embolie pulmonaire (obstruction de l'artère pulmonaire), la thrombose profonde impose une consultation d'urgence.
Prévalence
Les thromboses veineuses sont une pathologie répandue puisque l'on estime à 300 000 le nombre annuel de nouveaux cas déclarés, entraînant la mort d'environ 20 000 patients. Parmi les facteurs de risque connus, l'âge vient au premier plan, même si des sujets plus jeunes peuvent être atteints. L'incidence dans la population adulte est de 1 cas pour 1 000 environ, mais peut atteindre 3 pour 1 000 dans les populations âgées de plus de 70 ans. Comme pour d'autres pathologies vasculaires, les hommes seraient un peu plus touchés que les femmes.
Translation - English Venous Thrombosis
Venous Thrombosis occurs when a blood clot forms in a vein. A superficial venous thrombosis is when small veins just under the skin are affected and a deep vein thrombosis (dvt) is when a vein deep in the body is affected. Deep vein thrombosis is most likely to develop in the lower limbs (legs, thighs or groin). If part of this blood clot breaks off and travels through the body to the lungs, causing a pulmonary artery to become blocked, this is a pulmonary embolism. This requires urgent medical attention.
How common is venous thrombosis?
Venous thrombosis is a common condition that results in an estimated 25,000 hospital deaths in the UK each year. Risk increases with age although the condition can also affect younger people. One in every thousand adults are affected in the UK each year, but this figure rises to one in every hundred for the over eighties. As with other vascular conditions, men are slightly more likely to be affected than women.
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Translation education
Master's degree - The University of Westminster, ongoing
Experience
Years of experience: 23. Registered at ProZ.com: Oct 2011.
French to English (University of the West of England) German to English (University of the West of England) French to English (University of Westminster)
Memberships
N/A
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Hi
I am a native English speaker, living in the UK and working as a freelance translator from French, German and into English.
In my early career, I worked in Media and Publishing before completing an MA in Specialised Translation.
-I have experience in translating a wide variety of texts and can adapt writing style to suit the text appropriately.
-I have lived in France, Germany, Japan and have an understanding of different cultural requirements.
- I have years of experience working in both French and German companies, mostly in the media fields but also in the banking sector.
Translation portfolio includes:
Marketing awards entries for global food manufacturer
Media marketing reports for French Medical Genetics organisation
Magazine articles from a well known French magazine.
Certificates and Degree Transcripts
Academic Syllabus
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Financial Documents
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Voluntary Translation
-Translation for Translators without Borders.
-Role as Translator for global organisation, "World Pulse"
-Translation for PerMondo Translation.
Recent client quote:"Brilliant job. I will definitely be recommending you in the future" , Nicola Gardiner, Blue Sky Projects.
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