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French to German: Die Opposition zu Ennahdha bei den bevorstehenden Parlamentswahlen: Im Test „Strategisch wählen“ General field: Social Sciences Detailed field: Government / Politics
Source text - French L’opposition à Ennahdha à l’approche des élections législatives: Le vote utile à l’épreuve du mode de scrutin
Trois ans après l’élection de l’Assemblée nationale constituante, les électeurs tunisiens sont de nouveau appelés à élire leurs représentants lors des élections législatives du 26 octobre 2014.
Entre ces deux élections post-révolution, le paysage politique tunisien a profondément évolué. Deux grandes formations dominent à présent la scène: Le parti islamiste Ennahdha et son principal opposant à référentiel bourguibiste , Nida Tounes, considéré comme faisant partie du camp des “démocrates progressistes” .
La domination de Nida Tounes, notamment dans les sondages d’opinion, a considérablement affaibli les autres partis politiques appartenant à la famille “progressiste”. Parmi eux figurent principalement Al Massar (sociaux-démocrates), Afek Tounes (centre-droit), Al Joumhouri (centre) ou encore la coalition du Front populaire (gauche et extrême gauche).
Appels au “vote utile”
Depuis le démarrage de la période électorale, de nombreux opposants au parti islamiste d’Ennahdha invoquent la nécessité du “vote utile” comme unique chance de vaincre l’adversaire. Ce “vote utile” a pour but de favoriser Nida Tounes au détriment des autres partis “progressistes”.
Karim Barketallah est un militant de Nidaa Tounes actif sur les réseaux sociaux. Comme beaucoup d’autres, M. Barketallah prend position en faveur du vote utile, quitte à affaiblir ses “alliés”.
“Aucun parti n’est capable de battre Ennahdha mis à part Nida Tounes”, affirme-t-il dans son blog personnel , avant de préciser:
“Il n’est pas vrai que Nida Tounes a fait le plein comme il n’est pas vrai que les plus forts restes profiteront à Afek Tounes ou Al Massar (...)”, dit-il.
S’il affirme qu’Afek Tounes et Al Massar sont “des partis amis”, Karim Barketallah met toutefois en garde:
“Si Nidaa Tounes ne gagne pas ces élections, c’est Ennahdha qui les gagnera”, concluant sur le fait que “le vote utile revêt tout son sens en ce moment et qu’il n’est plus du tout temps au sentimentalisme”.
Face à la multiplication des appels au “vote utile”, les autres partis “progressistes” se défendent régulièrement.
“Avons-nous oublié si vite les conséquences du vote utile en 2011? N'était-ce pas l'argument principal d’Ettakatol?”, a déclaré en ce sens Walid Sfar, porte-parole d’Afek Tounes, rappelant qu’Ettakatol (socialiste) s’était finalement allié aux islamistes d’Ennahdha après les élections de 2011.
“Le vote est et doit rester un acte solennel (dont on) est prêt à assumer les conséquences et (il ne faut) pas s'en défiler en invoquant des légendes urbaines comme la dispersion, l'utilité ou je ne sais quoi d'autre qui n'ont absolument rien à voir avec la froide réalité mathématique du système électoral”, assure M. Sfar.
Deux problématiques sont ici posées par les deux militants se disant appartenir à la même famille politique.
Le vote utile est-il “mathématiquement” pertinent avec le système électoral choisi, celui de la proportionnelle au plus fort reste?
Les partis prônant le vote utile sont-ils assurés d’une opposition effective aux islamistes, contrairement au cas d’Ettakatol en 2011?
Pour Mouna Ben Halima, chef d’entreprise et militante associative cette double problématique se résume ainsi:
“Le vote utile pour Ennahdha en 2011 était le vote CPR (gauche nationaliste) et Ettakatol . Si on veut un vote utile pour Nidaa Tounes en 2014 c'est de voter Al Massar et Afek Tounes justement! Sinon avec qui Nidaa Tounes va-t-il constituer une majorité? Avec Ennahdha? C'est ce qu'on veut?”, interpelle la jeune femme.
Nida Tounes a en effet très peu de chances d’obtenir seul la majorité absolue des sièges lui permettant de gouverner. Ceci est dû au mode de scrutin retenu pour les élections législatives.
Le mode de scrutin au coeur du débat
Le mode de scrutin choisi pour les législatives est exactement le même que celui de 2011: Proportionnel avec la méthode du plus fort reste, sans aucun seuil électoral .
Le scrutin proportionnel plurinominal au plus fort reste vise généralement à favoriser une plus grande représentation des “petits” partis, contrairement à la grande majorité des scrutins connus.
Comment cela fonctionne-t-il? Le découpage électoral se fait par circonscription. Un nombre de sièges est attribué à chaque circonscription, selon son poids démographique.
Après l’opération de vote, on divise le nombre de voix exprimées dans une circonscription donnée par le nombre de siège qui lui est attribué. On obtient alors le quotient électoral.
Pour chaque liste de candidats ayant atteint ce quotient électoral, on attribue automatiquement un siège. S’il reste des sièges disponibles après cette première distribution, ils sont attribués aux listes ayant obtenu le “plus grand reste” de votants.
Par exemple, pour une circonscription hypothétique de 4 sièges, avec 100.000 votes exprimés, le quotient électoral est de 25.000 voix pour un siège.
Quotient électoral: 25.000 Nombre de voix Nombre de sièges “pleins” Nombre de voix restantes Nombre de sièges au plus fort reste Total
Parti 1 35.000 1 10.000 0 1
Parti 2 26.000 1 1.000 0 1
Parti 3 24.000 0 24.000 1 1
Parti 4 15.000 0 15.000 1 1
Total 100.000 2 - 2 4
● Le premier parti obtient 35.000 voix, il gagne automatiquement un siège (25.000) et il lui “reste” 10.000 voix.
● Le deuxième parti obtient 26.000 voix, il gagne automatiquement un siège, avec un reste de 1.000 voix.
● Le troisième obtient 24.000 voix, insuffisant pour remporter un siège automatiquement, ses 24.000 voix serviront pour le plus fort reste.
● Le dernier parti obtient 15.000 voix qu’il pourra également utiliser pour déterminer le plus fort reste.
Deux sièges ont été distribués aux deux partis ayant atteint le quotient électoral requis. Il reste deux sièges vacants.
Les troisième et quatrième partis bénéficient des plus forts restes (24.000 et 15.000), par rapport aux deux premiers à qui il ne reste respectivement que 10.000 et 1.000 voix.
Au final, les quatre partis obtiennent un siège chacun, alors que le premier et le dernier ont 20.000 voix d’écart et que les deux derniers partis n’ont pas atteint le quotient électoral.
Dans ce même exemple, si le seuil électoral était supérieur à 15%, plus de 15.000 voix auraient été nécessaires pour espérer obtenir un siège. Le dernier parti n’aurait alors obtenu aucun siège et le premier en aurait obtenu deux. Plus le seuil électoral est élevé, moins les petits partis seront représentés.
Si la méthode de “la plus forte moyenne” avait été retenue, le dernier parti n’aurait rien obtenu non plus, toujours au profit du premier parti qui en aurait gagné deux.
Dans cette optique, une simulation du mode de scrutin sur la base des résultats exprimés lors des élections du 23 octobre 2011 élaborée par l’ONG Al Bawsala montre que si la méthode intégrant la plus forte moyenne avait été choisie, le parti Ennahdha aurait raflé 150 sièges sur 217 (au lieu de 89), dépassant la majorité des deux tiers.
Par ailleurs, avec la méthode des plus forts restes mais un seuil électoral fixé à 10%, les islamistes auraient obtenu 164 sièges.
Ceci est notamment dû au fait qu’une très grande majorité des sièges obtenus par le camp dit “démocrate progressiste” l’a été:
● grâce aux plus forts restes, sans atteindre le quotient électoral requis
● avec un pourcentage de voix souvent très faible.
Le mode de scrutin proportionnel avec la méthode du “plus fort reste” relativise donc la notion de “vote utile”.
Voter “utile” revient à voter pour un parti, un candidat ou une liste de candidats qui aurait plus de chance de l’emporter que d’autres.
En général, notamment dans le cas de scrutins majoritaires à un ou deux tours, le vote “utile” concerne le parti ayant le plus grand poids électoral.
Mais dans le cas de la méthode du “plus fort reste”, la dispersion des voix au sein d’un camp politique donné (gauche/droite, conservateur/progressiste, laïc/islamiste), au profit de “petits” partis, peut donner une plus grande représentation de ce “camp” dans le futur Parlement. Voter utile reviendrait alors à ne pas rassembler toutes les voix sur une seule liste, mais au contraire à les distribuer sur plusieurs listes.
Que s’est-il passé en 2011?
Après la révolution qui a chassé l’ancien dictateur Zine El Abidine Ben Ali, les partis politiques ont tenté de se positionner, à l’approche des élections du 23 octobre.
Ennahdha et son principal allié
● Ennahdha, parti à référentiel islamiste, branche des Frères musulmans et prenant l’AKP turc pour modèle, se présente comme un grand parti structuré et uni, défendant un modèle de société conservateur et traditionnel basé sur les préceptes de l’Islam.
● Le Congrès pour la République (CPR) créé en 2001 par Moncef Marzouki, actuel président de la République, était présenté comme un parti de gauche “laïc”. Mais le CPR se positionne rapidement en faveur d’une alliance avec les islamistes d’Ennahdha et s’éloigne du camp des “démocrates progressistes”.
Le cas Ettakatol
● Ettakatol (Forum démocratique pour le travail et les libertés, FDTL), créé par Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Assemblée nationale constituante, fait partie de l’Internationale socialiste. Avant les élections de 2011, il était considéré comme faisant partie de la famille “progressiste” mais s’en éloigne après les élections en choisissant de s’allier avec Ennahdha et le CPR. Pendant la campagne électorale de 2011, Ettakatol avait été critiqué pour l'ambiguïté de ses positions vis à vis des islamistes.
Les autres “progressistes”
● Le Parti démocrate progressiste (PDP) d’Ahmed Néjib Chebbi est un parti de centre gauche avec un référentiel nationaliste arabe. Il fait partie du camp dit “progressiste”.
● Le Pôle démocratique moderniste (PDM) est une coalition électorale de partis alliés autour d’Ettajdid (gauche), d’Ahmed Brahim.
● Afek Tounes est un parti “progressiste” d’orientation libérale, présidé alors par Mohamed Louzir. Il a été créé après la révolution.
Von den Koalitionaversuchen der progressiven Kräfte
En 2011, face aux projections donnant le parti islamiste grand vainqueur aux élections, de nombreuses voix se sont élevées pour appeler à l’union des forces “démocrates progressistes”, dans le but affiché de barrer la route à Ennahdha.
C’est alors qu’une coalition électorale portant le nom du “Pôle démocratique moderniste” a été créée autour d’Ettajdid. L’élargissement de cette coalition au PDP, Ettakatol et Afek Tounes a ensuite été proposé, pour éviter une “dispersion des voix” du camp progressiste.
Le PDP et Ettakatol ont rapidement refusé cette proposition, prétextant la nécessité de connaître le “poids” électoral de leurs formations politiques respectives.
Après quelques hésitations, Afek Tounes a également écarté l’idée d’une coalition, officiellement pour des raisons d’orientation économique divergente.
En septembre 2011, Ettakatol décolle dans les sondages, notamment grâce à des prises de position modérées. Cependant, malgré son apparente opposition à Ennahdha, Ettakatol garde une certaine réserve vis-à-vis du parti islamiste avec lequel une alliance postélectorale n’est pas clairement démentie, laissant planer le doute sur ses intentions.
Le PDP mise au contraire sur une opposition franche aux islamistes et sa communication défaillante lui fait perdre progressivement du terrain.
Ettakatol négocie un bon virage et se positionne en tant que leader des forces progressistes, avançant la nécessité d’un “vote utile” en sa faveur.
Le jour des élections, les quatre formations se sont donc présentées aux électeurs sur des listes séparées.
Ettakatol a obtenu 20 sièges, le PDP 16, le PDM 5 et Afek Tounes 4, soit un total de 45 sièges sur 217.
L’échec des forces progressistes a suscité une forte polémique. Elles ont souvent été accusées d’avoir perdu en représentation à cause de la dispersion des voix.
Mais ces formations politiques auraient-elles obtenu plus de sièges si elles avaient accepté de présenter des listes communes aux élections?
Simulation du mode de scrutin avec l’hypothèse d’une coalition électorale
L’hypothèse développée est celle d’une coalition électorale proposée en 2011 entre le PDM, le PDP, Ettakatol et Afek Tounes, dans l’optique d’un “vote utile” compris comme une non-dispersion des voix des électeurs.
En prenant pour base la réalisation d’une telle coalition, il est possible de calculer, avec la somme du nombre d’électeurs de chacune des listes électorales, le nombre de siège qui aurait été obtenu.
L’exercice ne prend pas en compte les critères subjectifs qui pourraient impacter sur le nombre de votants. Il suppose que le nombre de voix obtenues par la coalition est la somme des voix obtenues par chacune des formations politiques .
Dans cette simulation, il apparaît que le vote utile pourrait avoir des significations diverses selon le nombre de siège par circonscription ou le poids électoral plus ou moins élevé du camp dit “démocrate progressiste” dans une circonscription donnée.
Ainsi, si ces formations s’étaient présentées unies aux élections, elles auraient obtenu 44 sièges, soit un siège de moins, avec une répartition sensiblement différente selon les circonscriptions.
Avec un nombre égal d’électeurs, la répartition aurait en effet été comme suit:
Des sièges perdus dans les grandes circonscriptions
Dans les circonscriptions où au moins une des quatre formations a obtenu un siège, une coalition aurait résulté:
● sur un même nombre de sièges
● ou la perte d’un siège
La perte d’un siège s’explique par le fait que la grande majorité des sièges obtenus par ces listes l’ont été grâce au système des “plus forts restes”.
L’addition des voix permet généralement à la liste “commune” d’atteindre le quotient électoral lui octroyant un siège, mais les voix restantes ne permettent, au mieux, que l’obtention d’un siège supplémentaire.
Par exemple, à Ben Arous, les quatre formations séparées obtiennent un total de 4 sièges, dont 3 au plus fort reste.
En additionnant les voix, on obtient deux fois le quotient électoral, soit 2 sièges gagnés directement, auxquels ne s’ajoute qu’1 seul siège “au plus fort reste”.
Une liste commune dans cette circonscription aurait donc fait perdre 1 siège aux forces progressistes. De plus, ce siège perdu aurait été attribué à Ennahdha à qui il restait des voix restantes inutilisées.
Ce cas de figure est particulièrement présent dans les grandes circonscriptions comme celles de Tunis 2, Tunis 1, Ben Arous, Nabeul 1, Nabeul 2 ou encore Sousse et Sfax 2.
Des sièges gagnés dans les circonscriptions difficiles
Au contraire, dans les circonscriptions où aucune de ces formations n’a obtenu de sièges, les chances pour qu’elles en obtiennent un en étant unies avoisine les 100% (L’Allemagne fait figure d’exception à la règle, car un seul siège est à pourvoir).
En effet, le poids de chacune de ces formations n’était pas suffisant pour remporter un siège dans des circonscriptions de l’intérieur du pays, comme Tozeur, Tataouine, Kebili ou Sidi Bouzid.
Mais l’addition des voix des quatre listes aurait permis un “plus fort reste” que celui de listes gagnantes comme le CPR et, par conséquent, le gain d’un siège dans chacune de ces circonscriptions.
Le constat est le même dans les circonscriptions de l’étranger possédant un nombre réduit de sièges à pourvoir (entre 2 et 3).
Une coalition aurait en ce sens permis le gain d’un siège, comme c’est le cas pour l’Italie ou pour les ”Pays arabes et reste du monde”.
Dans la circonscription Amériques et reste de l’Europe, des listes communes auraient même permis de dépasser Ennahdha en nombre de voix.
Au final, pour 9 sièges perdus, 8 autres auraient été gagnés dans d’autres circonscriptions.
Le “vote utile” est variable selon la circonscription
Cette simulation permet de constater que la notion de “vote utile” peut être variable selon la taille de chaque circonscription et le poids électoral estimé pour la famille politique concernée.
Pour le camp “progressiste”, un “vote utile” dans les villes du littoral n’aurait pas été celui (communément admis) d’un vote en faveur du plus grand parti.
Au contraire un vote en faveur de partis “moyens” capables d’obtenir des sièges grâce à un “plus fort reste” avantageux aurait été plus judicieux.
Le coût d’un siège “automatique” (obtenu en atteignant le quotient électoral) est en effet plus élevé et difficile à atteindre. Pour un camp donné, le risque de perdre en représentativité est bel et bien présent.
Par contre, dans des circonscriptions difficiles ou de petite taille, le “vote utile” est celui qui limite la dispersion des voix et permet à la liste ayant le plus de poids d’obtenir au moins un siège.
Quelles conclusions pour le scrutin 2014?
Créé en 2012 par l’ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi, Nida Tounes se positionne aujourd’hui comme la seule alternative aux islamistes d’Ennahdha.
Tentatives d’union
En 2012 et 2013, Nida Tounes a mollement tenté une union des forces “progressistes”, notamment avec Al Joumhouri (ex-PDP) et Al Massar (ex-PDM), sous la bannière de l’Union pour la Tunisie (UPT).
Très affaiblis en 2011, des partis de gauche et d’extrême gauche ont créé la coalition électorale du Front populaire, menés par Hamma Hammami (ancien parti communiste) et Chokri Belaïd, leader de l’opposition assassiné le 6 février 2013.
Le 25 juillet 2013, Mohamed Brahmi, député et représentant du Front populaire, est assassiné à son tour. Les coalitions de l’UPT et du Front populaire, opposées à Ennahdha, se réunissent alors au sein d’un “Front du Salut National (FSN).
Mais les dissensions ont persisté et, à l’approche des élections, Nida Tounes a choisi de se défaire de ses alliés pour se présenter seul aux scrutins législatif et présidentiel.
A ce jour, seuls Al Massar et Afek Tounes revendiquent un rapprochement avec Nida Tounes. Al Joumhouri est à présent plus que jamais isolé.
Après avoir subi deux assassinats politiques parmi ses leaders, le Front populaire se positionne en outsider et bénéficie d’un relatif capital sympathie.
Face à ces divisions, les militants et sympathisants de Nida Tounes ne cessent donc d’invoquer la nécessité d’un “vote utile” pour faire barrage à Ennahdha.
A la lumière des résultats de la simulation d’une coalition électorale, une dispersion des voix peut pourtant s’avérer plus avantageuses et donc “utile” pour le camp opposé à Ennahdha.
Le mode de scrutin choisi en 2011 et maintenu en 2014 avait effectivement pour but d’éviter qu’un parti n’obtienne seul la majorité absolue des sièges.
Cette particularité du mode de scrutin avait bien été assimilée par Ennahdha lors des élections d’octobre 2011. Dans certaines circonscriptions, des responsables d’Ennahdha avaient ainsi appelé leurs sympathisants à voter pour le CPR.
Par conséquent, même s’il sort vainqueur des élections, Nida Tounes devra obligatoirement trouver des alliés afin de s’assurer la majorité absolue des sièges nécessaire pour gouverner. Un report des voix en faveur de ses alliés aurait été profitable et aurait pu permettre une plus grande représentation de son camp à l’Assemblée.
Mais, comme pour Ettakatol en 2011, le parti de Béji Caïd Essebsi reste ambigü sur une éventuelle alliance postélectorale avec le parti Ennahdha, grâce auquel il n’aurait plus besoin de ces alliés de circonstance.
M.B.H.
Translation - German Die Opposition zu Ennahdha bei den bevorstehenden Parlamentswahlen: Im Test „Strategisch wählen“
3 Jahre nach den Wahlen zur verfassunggebenden Nationalversammlung sind die tunesischen WählerInnen erneut dazu aufgerufen, am 26. Oktober 2014 ihre VertreterInnen bei den Parlamentswahlen zu wählen.
Zwischen diesen beiden postrevolutionären Wahlen hat sich die politische Landschaft im Lande entscheidend gewandelt. Zwei große Gruppierungen dominieren momentan die Szene: zum einen die islamistische Partei Ennahdha und Nidaa Tounes, deren Hauptgegner mit Bezügen zu Bourghiba¹ und dem Lager der „progressiven Demokraten“² zugeordnet.
Die vorderste Position von Nidaa Tounes, vor allem bei den Meinungsumfragen, hat die anderen politischen Parteien aus dem „progressiven“ Spektrum merklich geschwächt. Dazu gehören vor allem die sozialdemokratische Al Massar, die Mitte-Rechts-Partei Affek Tounes, die Zentrumspartei Al Joumhouri und die linke bzw. linksextreme Koalition der Volksfront (Coalition du Front Populaire).
Aufruf zur „taktischen Stimmabgabe“
Seit Beginn der Wahlperiode haben sich zahlreiche Gegner der islamistischen Ennahdha-Partei für ein „taktisches Wählen“ als einzige Chance für einen Sieg ausgesprochen. Damit soll Nidaa Tounes zu Ungunsten der anderen Parteien des progressiven Spektrums gestärkt werden.
Karim Barketallah ist ein in den Sozialen Netzwerken aktiver Anhänger von Nidaa Tounes. Wie viele andere spricht sich Herr Barketallah für die „taktische Stimmabgabe“ aus, um damit „ihre Verbündeten“ zu schwächen“.
„Außer Nidaa Tounes gelingt es keiner Partei, Ennahdha zu bezwingen“, schreibt er in seinem eigenen Blog³ und fährt fort:
„Es stimmt nicht, dass Nida Tounes für volle Säle sorgt, genauso wenig wie die meisten Reststimmen Affek Tounes und Al Massar zugute kommen.
Und auch wenn er einräumt, dass Affek Tounes und Al Massar „befreundete Parteien“ seien, so gibt er doch zu bedenken: „Wenn nicht Nidaa Tounes die Wahlen gewinnt, dann gewinnt sie Ennahdha“ und schließt damit, dass die taktische Wahl gerade durchaus ihren Sinn erfülle und dass gerade keine Zeit für Sentimentales sei.
1 Habib Bourguiba, Aktivist im Unabhängigkeitskampf und erster Präsident der Republik Tunesien. Er hatte vor allem das Personenstandsgesetz verabschiedet, das den Tunesierinnen den besten Status in der arabischen Welt einräumte.
2 „Demokratisch“ und „progressiv“ werden die Parteien genannt, die sich dem Gesellschaftskonzept der Islamisten von Ennahdha widersetzen.
3 http://karimbarketallah.blogspot.com/2014/10/votez-utile-oui-certainement.html
Angesichts der immer stärker werdenden Aufrufe zum „Strategischen Wahlgang“ gehen die „anderen progressiven“ Parteien regelmäßig in Verteidigungsposition. „Haben wir denn so schnell die Auswirkungen der „Strategiewahl“ von 2011 vergessen? War dies nicht das Hauptargument von Ettakatol?“, erklärt dazu Walid Sfar, Sprecher von Affek Tounes und erinnert daran, dass sich die (sozialistische) Ettakatol nach den Wahlen von 2011 letztendlich der islamistischen Ennahdha angeschlossen hatte.
„Die Stimmabgabe ist ein feierlicher Akt und muss ein solcher bleiben. Wir müssen bereit sein, ihre Konsequenzen zu tragen und sollten diesen nicht mit Verweis auf städtische Legenden, Stimmstreuung und Angemessenheit oder anderes umgehen. All dies hat absolut gar nichts mit der kühlen rechnerischen Realität unseres Wahlsystems zu tun“, versichert Herr Sfar.
Die beiden–sich der gleichen politischen Familie zuordnenden-Anhänger werfen zwei Problemstellungen auf: Ist denn die „strategische Wahl“ angesichts des gewählten Verhältnis-Wahlsystems mit Reststimmenmodus überhaupt mathematisch relevant?
Sind sich denn die der Strategiewahl wohlgesinnten Parteien einer effektiven Opposition zu Ennahdha sicher, ganz im Gegensatz zum damaligen Fall der sozialistischen Ettakatol⁴ von 2011?
Für Mouna Ben Halima, Unternehmensinhaberin und Vereinsaktivistin, stellt sich diese zweiseitige Problematik folgendermaßen dar: „Bei der strategischen Wahl von 2011 ging es um die Stimmen von Ettakatol⁵ und CPR (Nationalistische Linke). Wollen wir 2014 strategisch für Nida Tounes wählen, so müssen wir gerade für Al Massar und Affek Tounes unsere Stimmen abgeben. Mit wem soll Nidaa Tounes denn sonst eine Mehrheit bilden? Etwa mit Ennahdha? Ist es das, was wir wollen?“, fragt die junge Frau.
Nidaa Tounes hat in der Tat wenige Chancen, allein die absolute Mehrheit der Sitze zu erlangen, die ihr das Regieren ermöglichen würde. Dies hat mit dem Wahlsystem zu tun, das auch für diese Parlamentswahlen beibehalten wurde.
Im Herzen der Debatte: der Wahlmodus
Das Wahlsystem bei den Parlamentswahlen stimmt mit dem von 2011 völlig überein. Es gilt Verhältniswahlrecht mit dem Modus der meisten Reststimmen Rests ohne jegliche Sperrklausel. 6
⁴Wurde vor den Wahlen von 2011 als Teil des „progressiven Lagers“ angesehen
⁵Nach den Wahlen ist Ennahdha eine Koalition mit 2 so genannten säkularen Parteien eingegangen: mit Ettakatol, der Partei von Mustapha Ben Jafâar, der später Vorsitzender der Verfassunggebenden Versammlung wurde sowie mit CPR, dem Kongress für die Republik von Moncef Marzouki, später Präsident der Republik.
6Minimaler Prozentsatz, unter dem eine Liste nicht zur Verteilung der Sitze zugelassen wird.
Das Mehrheitswahlrecht mit Mehrfachnamenliste gemäß den meisten Reststimmen soll im Allgemeinen eine stärkere Vertretung der „kleineren“ Parteien“ fördern, ganz im Gegenteil zu den meisten sonst bekannten Wahlsystemen.
Wie funktioniert das? Die Einteilung in Wahlkreise erfolgt nach Wahllisten. Jeder Wahlkreis erhält, entsprechend seiner demographischen Stärke, eine bestimmte Anzahl von Sitzen. Nach Abgabe der Stimmen wird die Anzahl der abgegebenen Stimmen durch die Anzahl der zustehenden Sitze geteilt. Daraus wird dann der Wahlquotient ermittelt. Jede Kandidatenliste, die diesen Wahlquotienten erreicht hat, erhält automatisch einen Sitz. Bleiben nach dieser Verteilung Sitze übrig, werden diese den Listen zugesprochen, die den „größten Rest“ der Wähler erhalten haben.
Beispiel: Für einen hypothetischen Wahlkreis mit 4 Sitzen und 100 000 abgegebenen Stimmen beträgt der Wahlquotient 25 000 Stimmen pro Sitz.
Wahl-quotient: 25.000 Anzahl der Stimmen Anzahl der „ganzen“ Sitze Anzahl der verbliebenen Stimmen Anzahl der Sitze mit höchstem Rest Gesamt
Partei 1 35.000 1 10.000 0 1
Partei 2 26.000 1 1.000 0 1
Partei 3 24.000 0 24.000 1 1
Partei 4 15.000 0 15.000 1 1
Gesamt 100.000 2 - 2 4
• Partei 1 erhält 35 000 Stimmen und damit automatisch einen Sitz (25 000 Stimmen); ihr verbleibt ein Rest von 10 000 Stimmen
• Partei 2 erhält 26 000 Stimmen und damit automatisch einen Sitz; 1 000 Stimmen verbleiben als Rest.
• Partei 3 erhält 24 000 Stimmen, was für die Erlangung eines direkten Sitzes nicht ausreicht. Die 24 000 Stimmen verbleiben als höchster Rest.
• Partei 4 erhält 15 000 Stimmen, die sie ebenfalls für die Ermittlung des höchsten Rests einbringen kann.
2 Sitze werden an die beiden Parteien vergeben, die den erforderlichen Wahlquotienten erreicht haben. Zwei Sitze bleiben offen. Partei 3 und 4 profitieren vom höchsten Rest, jeweils 24 000 bzw. 15 000, im Vergleich zu den beiden ersten Parteien, die nur über 10 000 bzw. 1 000 Reststimmen verfügen.
Letztendlich erhalten alle 4 Parteien jeweils einen Sitz, obwohl 20 000 Stimmen zwischen der ersten und zweiten Partei liegen und die beiden letzten Parteien den Wahlquotienten nicht erreicht.
Bleiben wir beim gleichen Beispiel, wären bei einer 15-Pozent-Hürde 15 000 Stimmen erforderlich, um Aussicht auf einen Sitz zu haben. Demnach hätte die vierte Partei keinen Sitz und die erste Partei 2 Sitze erhalten. Je höher die Prozenthürde, desto weniger sind die kleinen Parteien vertreten.
Wäre die Methode mit dem „höchsten Mittelwert“ 7 zur Anwendung gekommen, hätte die vierte Partei zugunsten von Partei 1 auch keinen Sitz erhalten, und Partei 1 hätte wieder 2 Sitze bekommen.
Aus dieser Sicht zeigt eine von der NRO Al Bawsala 8 erarbeitete Simulation des Wahlsystems auf Grundlage der Wahlergebnisse vom 23. Oktober 2011, dass mit dem Wahlrecht nach höchstem Mittelwert die Ennahdha-Partei 150 (statt 89) von 217 Sitze bekommen und damit mehr als die Zwei-Drittel-Mehrheit errungen hätte. Im Übrigen hätten die Islamisten nach der Methode mit den meisten Reststimmen und mit einer Zehn-Prozent-Hürde 164 Sitze erhalten.
Das hat vor allem damit zu tun, dass die große Mehrheit der vom so genannten „demokratisch-progressiven“ Lager errungenen Sitze ohne Erreichen des erforderlichen Wahlquotienten durch die meisten Reststimmen sowie mit einem zumeist sehr schwachen Anteil an Stimmen errungen wurde.
Der Modus Verhältniswahlrecht mit der Methode „meiste Reststimmen“ relativiert also den Begriff der „Strategischen Wahl“.
„Strategisch“ wählen bedeutet, eine Partei, einen Kandidaten oder eine Kandidatenliste zu wählen, die mehr Chancen als andere hat.
Im Allgemeinen richtet sich die „strategische Wahl“ im Fall von Mehrheitswahlen mit einem oder zwei Wahlgängen an die stärkste Partei bei den Wahlen.
Bei der Methode mit den „meisten Reststimmen“ kann die Streuung der Stimmen innerhalb eines politischen Lagers (Linke/Rechte, Konservative/Progressive, Laizisten/Islamisten) zugunsten der „kleinen“ Parteien zu einer stärkeren Repräsentation dieses „Lagers“ im künftigen Parlament führen. Strategisch zu wählen würde demnach dazu führen, nicht die Gesamtheit aller Stimmen auf einer Liste zu vereinen, sondern diese-ganz im Gegenteil-auf mehrere Listen zu verteilen.
7http://droit-finances.commentcamarche.net/faq/31103-proportionnelle-a-la-plus-forte-moyenne-definition
8http://majles.marsad.tn/fr/simulation_modes_scrutin
Die Ereignisse von 2011
Nachdem die Revolution den ehemaligen Diktator Zine El Abidine Ben Ali vertrieben hatte, versuchten sich die politischen Parteien angesichts der nahenden Wahlen vom 23. Oktober zu positionieren.
Ennahdha und ihr Hauptverbündeter
Ennahdha, eine Partei mit islamistischer Orientierung (Modell ist die türkische AKP) und Arm der Muslimbrüder, präsentiert sich als große einige Partei, die ein konservatives und traditionelles Gesellschaftsmodell, basierend auf den Geboten des Islam vertritt.
Die Partei CPR (Kongress für die Republik) wurde 2001 von Moncef Marzouke, dem gegenwärtigen Präsidenten der Republik, gegründet. Sie war als laizistische linke Partei angetreten, positionierte sich jedoch schnell zugunsten eines Zusammengehens mit der islamistischen Ennahdha und entfernte sich damit aus dem Lager der „progressiven Demokraten“.
Der Fall Ettakatol
Ettakatol (FDTL, Demokratisches Forum für Arbeit und Freiheiten), gegründet von Mustapha Ben Jaâfar, dem Präsidenten der verfassunggebenden Nationalversammlung, gehört der Sozialistischen Internationale an. Vor den Wahlen von 2011 wurde sie als Teil der Familie der „Progressiven“ angesehen, von der sie sich jedoch durch ihre Annäherung an Ennahdha und die CPR entfernt hat. Während der Wahlen von 2011 wurde Ettakatol für die Mehrdeutigkeit ihrer Positionen in Bezug auf die Islamisten kritisiert.
Die anderen „Progressiven“
Die PDP (Progressive Demokratische Partei) von Ahmed Néjib Chebbi ist eine Mitte-Zentrums-Partei mit national-arabischer Orientierung. Sie gehört zu den so genannten „Progressiven“.
Die Partei PDM (Modernistisch-demokratischer Pol) von Ahmed Brahim ist eine Wahlzusammenschluss verbündeter Parteien rund um die (linke) Ettajdid-Partei.
Afek Tounes ist eine „progressive“, damals von Mohamed Louzir geführte, Partei liberaler Ausrichtung. Sie wurde nach der Revolution gegründet.
Von den Koalitionsversuchen der progressiven Kräfte
2011 hatten sich angesichts des überwältigenden Wahlerfolgs der islamistischen Partei zahlreiche Stimmen für eine Vereinigung der „demokratisch progressiven“ Kräfte ausgesprochen, um dem Vorankommen von Ennahdha Einhalt zu gebieten.
Damals gründete sich rund um Ettajdid ein Wahlbündnis mit dem Namen „Modernistisch-demokratischer Pol“. Später wurde die Erweiterung des Bündnisses um PDP, Attakatol und Afek Tounes angeregt, um eine „Streuung der Stimmen“ des „progressiven Lagers“ zu vermeiden.
Die PDP und Ettakatol haben diesen Vorschlag unter der Vorgabe abgelehnt, sich erst einmal des Gewichts ihrer jeweiligen politischen Partei bei den Wahlen versichern zu müssen.
Nach einigem Zögern schloss schließlich auch Afek Tounes die Idee einer Koalition aus, was offiziell mit differierenden wirtschaftlichen Vorstellungen begründet wurde.
Im September 2011 schießen die Werte von Ettakatol in den Meinungsumfragen nach oben, was mit einer mehrfach geäußerten moderaten Positionierung zu begründen wird. Trotz ihrer augenscheinlichen Opposition zu Ennahdha ist Ettakatol recht zurückhaltend mit Äußerungen zur islamistischen Partei. Eine Vereinigung mit letzterer nach den Wahlen wird nicht eindeutig ausgeschlossen, so dass Zweifel an ihren Absichten aufkommen.
Die PDP hingegen verliert aufgrund ihrer Kontroversen in Bezug auf eine klare Opposition zu den Islamisten und ihre missliche Kommunikation immer mehr an Terrain.
Ettakatol handelt eine gute Wende aus und positioniert sich als führende Partei innerhalb des Spektrums progressiver Kräfte. Sie bringt die Notwendigkeit einer „strategischen Wahl“ zu ihren Gunsten in Umlauf.
Am Wahltag präsentieren sich die 4 Gruppierungen also auf vier verschiedenen Wahllisten.
Ettakatol erhält 20 Sitze, die PDP 16, die PDM 5 und Afek Tounes 4, also insgesamt 45 Sitze von 217.
Die Niederlage der progressiven Kräfte hat eine starke Polemik ausgelöst. Man warf ihnen oft vor, aufgrund der Stimmenstreuung an Präsenz verloren zu haben.
Doch hätten diese politischen Gruppierungen mehr Sitze gewonnen, wenn sie sich mit gemeinsamen Wahllisten einverstanden erklärt hätten?
Simulation des Wahlsystems unter Annahme einer Wahlkoalition
Vorliegende Hypothese geht von einer Koalition zwischen PDM, PDP, Ettakatol und Affek Tounes nach den Wahlen von 2011 aus. Angenommen wird ein strategisches Wählen, das die Streuung der Wählerstimmen verhindert.
Wenn wir vom Zustandekommen einer derartigen Koalition ausgehen, können wir anhand der Gesamtsumme der Wähler aller Wahllisten die Anzahl der Sitze berechnen, die hätte erreicht werden können.
In den Berechnungen werden keine subjektiven Kriterien berücksichtigt, die Einfluss auf die Anzahl der WählerInnen haben könnten. Es wird davon ausgegangen, dass die Anzahl der von der Koalition erreichten Stimmen sich aus der Summe der erreichten Stimmen jeder der politischen Gruppierungen zusammensetzt.
Aus vorliegender Simulation geht hervor, dass das strategische Wählen je nach Anzahl der Sitze pro Wahlkreis oder Stärke bzw. Schwäche des so genannten „demokratisch-progressiven“ Lagers unterschiedliche Auswirkungen in einem bestimmten Wahlkreis hätte.
Hätten sich die Gruppierungen auf den Wahlen vereint präsentiert, würden sie 44 Sitze erlangt haben, also einen Sitz weniger, dies bei einer leicht unterschiedlichen Verteilung der Sitze je nach Wahlkreis.
Mit der gleichen Anzahl von WählerInnen hätte die Verteilung folgendermaßen ausgesehen:
Sitzverluste in den großen Wahlbezirken
In den Wahlbezirken, in denen mindestens eine der 4 Gruppierungen einen Sitz errungen hat, hätte eine Koalition
● zur gleichen Sitzanzahl oder
● zum Verlust eines Sitzes geführt
Der Sitzverlust erklärt sich durch die Tatsache; dass die große Mehrheit der aus Listen errungenen Sitze durch das System der „meisten Reststimmen“ zustande kommt.
Durch Addieren der Stimmen erreicht die „gemeinsame“ Liste im Allgemeinen den Wahlquotienten und damit einen Sitz. Die verbleibenden Stimmen führen jedoch nur im besten Fall zu einem zusätzlichen Sitz.
In Ben Arous erringen die 4 Gruppierungen getrennt z.B. insgesamt 4 Sitze, davon 3 durch die meisten Reststimmen.
Durch Addieren der Stimmen erhält man einen zweifachen Wahlquotienten, also 2 direkte Sitze, ergänzt durch lediglich einen Sitz durch „die meisten Reststimmen“.
Eine gemeinsame Liste hatte bei den progressiven Kräften in diesem Wahlbezirk also zum Verlust eines Sitzes geführt. Dieser Sitz wäre außerdem Ennahdha zugeschrieben worden, der ungenutzte Stimmen verblieben waren.
Diese beispielhafte Darstellung ist besonders in den großen Wahlkreisen wie Tunis 2, Tunis 1, Ben Arous, Nabeul 1, Nabeul 2 oder Sousse und Sfax 2 relevant.
Sitzgewinne in schwierigen Wahlkreisen
Ganz im Gegensatz dazu ist der Gewinn eines Sitzes für die Gruppierungen ohne bisherige Sitzgewinne nahezu wahrscheinlich, wenn diese vereint auftreten. (Deutschland macht hier die Ausnahme von der Regel, da ein einziger Sitz vakant bleibt.)
Tatsache ist, dass das Gewicht jeder einzelnen Gruppierung nicht ausreichte um einen Sitz in den Wahlkreisen im Landesinneren wie Tozeur, Tataouine, Kebili ou Sidi Bouzid zu erhalten. Das Zusammenzählen der Stimmen aller vier Listen hätte aber zu „den meisten Reststimmen“ wie bei den Siegerlisten der CPR und damit zum Gewinn eines Sitzes in jedem Wahlkreis geführt.
Gleiches kann bei den Wahlkreisen im Ausland festgestellt werden, die über eine begrenzte Anzahl vakanter Sitze (2-3) verfügen.
Ein Zusammenschluss hätte demgemäß zum Gewinn eines Sitzes geführt, wie am Beispiel Italiens oder für die „Arabischen Länder und den Rest der Welt“.
In den Wahlkreisen „Amerika und restliches Europa “ hätten gemeinsame Listen sogar dazu geführt, mehr Stimmen als Ennahdha zu vereinen.
Letztendlich hätten 9 verlorene Sitze zu 8 Sitzgewinnen in anderen Wahlkreisen geführt.
„Strategisches Wählen“ variiert also je nach Wahlbezirk
Anhand dieser Simulation lässt sich erkennen, dass der Begriff „Strategiewahl“ je nach Größe des Wahlkreises und dem politischen Gewicht der jeweiligen politischen Familie variieren kann.
Für das „progressive“ Lager ist eine „Strategiewahl“ in den Küstenstädten nicht das gleiche wie eine Wahl zugunsten der stärksten Partei, wie allgemein angenommen.
Hier wäre, ganz im Gegenteil, die Stimmenabgabe zugunsten „mittelgroßer“ Parteien sinnvoll gewesen, die dank der vorteilhafteren meisten Reststimmen Sitze erlangt hätten.
Bei Erreichen des Wahlquotienten zu einem „automatischen“ Sitz zu kommen, ist tatsächlich riskanter und schwieriger. Das jeweilige Lager läuft größere Gefahr, weniger repräsentiert zu sein.
Im Gegensatz dazu wird in schwierigen oder kleinen Wahlkreisen die Stimmstreuung ausschließlich durch die „Strategiewahl“ eingeschränkt und ermöglicht der stärksten Liste, mindestens einen Sitz zu erreichen.
Welche Schlussfolgerungen lassen sich für die Wahlen von 2014 ziehen?
Die 2012 vom ehemaligen Premierminister Béji Caïd Essebsi gegründete Nidaa Tounes stellt gegenwärtig die einzige Alternative zur islamistischen Ennahdha dar.
Bündnisversuche
2012 und 2013 versuchte sich Nidaa Tounes unter dem Banner der UPT (Union für Tunesien) halbherzig an einem Zusammenschluss mit Al Joumhouri (ex-PDP) und Al Massar (ex-PDM).
Nach einer starken Schwächung im Jahr 2011 schlossen sich linke und linksextreme Parteien für die Wahlen zur Volksfront, angeführt von Hamma Hammami (ehemals Kommunistische Partei) und dem am 6. Februar 2013 ermordeten Oppositionsführer Chokri Belaïd zusammen.
Am 25. Juli 2013 folgt die Ermordung von Mohamed Brahmi, Abgeordneter und Vertreter der Volksfront. Die Zusammenschlüsse von UPT und Volksfront vereinen sich als Opposition zu Ennahdha zur FSN, der Nationalen Volksfront.
Aufgrund andauernder Dissonanzen entledigte sich Nidaa Tounes jedoch angesichts der nahenden Wahlen ihrer Verbündeten, um bei den Parlaments- und Präsidentschaftswahlen einzeln aufzutreten.
Momentan fordern lediglich Al Massar und Afek Tounes eine Annäherung an Nidaa Tounes ein. Al Joumhouri ist jetzt isolierter als je zuvor.
Nach den beiden politischen Morden gilt die Volksfront als Außenseiter und verfügt über ein relatives Sympathiekapital.
Angesichts ihrer Zersplitterung rufen Aktive und Anhänger von Nidaa Tounes immer wieder zur „Strategiewahl“ auf, um damit Ennahdha aufzuhalten.
Angesichts der Simulationsergebnisse in Bezug auf Wahlbündnisse kann jedoch eine Stimmenverteilung des oppositionellen Lagers zu Ennahdha „strategischer“ sein.
Der 2011 gewählte und 2014 beibehaltene Wahlmodus hatte demnach zum Ziel zu verhindern, dass eine Partei die absolute Mehrheit der Sitze erlangt. Diese Besonderheit des Wahlprozederes hatte sich Ennahdha bei den Wahlen vom Oktober 2011 zu Eigen gemacht und ihre AnhängerInnen in einigen Wahlkreisen dazu aufgerufen, für die CPR zu stimmen.
Und auch wenn Nidaa Tounes die Wahlen gewinnt, wird die sich Verbündete suchen müssen, um die absolute Mehrheit der Sitze zu erlangen, die für das Regieren notwendig ist. Eine Verteilung ihrer Stimmen auf die Verbündeten wäre sinnvoll gewesen und hätte eine stärkere Vertretung ihres Lagers im Parlament mit sich gebracht.
Doch wie schon im Fall von Ettakatol im Jahr 2011 bleibt die Partei von Béji Caïd Essebsi in Bezug auf ein eventuelles Bündnis mit Ennahdha, durch die sie ihre Zufallsverbündeten nicht mehr bräuchte, weiterhin mehrdeutig
M.B.H.
Übersetzung: Anja Reefschläger
Erstlektorat: Thomas Jäger
Zweitlektorat: Sandra Nenninger, Copyright Heinrich-Böll-Stiftung
Berlin, den 28. Oktober 2014
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My special fields of interest are politics (refugees, human rights, environment, community settings), social sciences (community interpreting, polyamory, perma culture) and culture (film (Generation Section of Berlinale, Spanisches Filmfest Berlin) literature, creative writing).
I strongly believe in the power of networking and community work as a basis of my every-day-activities.
For more than 20 years now, I have been interpreting for GOs (Ministries, Embassies, German political Foundations and other political bodies) as well as for bilateral and internationbal NGOs.